K.im : Kim Dotcom veut financer Julian Assange

Kim Dotcom est sur le point de lancer une IEO sur Bitfinex, pour son projet de plateforme « http://K.im ». Dans un coup marketing dont il a le secret, le sulfureux entrepreneur propose de reverser un pourcentage des frais de cette plateforme pour la défense judiciaire de Julian Assange.

Kim Dotcom veut assurer la défense de Julian Assange

Au cas où vous auriez raté un épisode, Kim « Dotcom » Schmitzà l’origine du défunt site de téléchargement MegaUpload – va lancer dans moins d’une semaine une IEO sur Bitfinex pour le « KimCoin« . Cette crypto sera le token natif de sa future plateforme d’hébergement de contenus internet. Le KimCoin doit être émis sur une sidechain de Bitcoin (BTC) proposé par LiquidChain. – une sidechain est un réseau parallèle, en surcouche d’une blockchain principale, ici celle de Bitcoin.

Quant au lanceur d’alerte Julian Assange, le 11 avril dernier il a été expulsé par la force de l’ambassade d’Équateur, où il était contraint de se réfugier depuis plusieurs années. Le risque le plus grave pour le fondateur de Wikileaks serait d’être extradé vers les États-Unis, où les accusations de piratage d’un ordinateur du Pentagone pourraient le mener à une peine d’emprisonnement de 175 ans.

C’est là que Kim Dotcom intervient. Dans un tweet en date du 29 octobre, il explique que :

« La plateforme K.im supporte @Wikileaks et Julian Assange, elle affectera 10% de ses revenus tirés des frais de transaction à l’équipe juridique de Wikileaks et Julian (…) ».

Une IEO ouvertes à tous, sauf aux pays espions du Fives Eyes

Il faut noter que, bien que l’IEO du KimCoin débute la semaine prochaine, la plateforme K.im ne sera à priori pas opérationnelle avant le troisième trimestre 2020.

De plus, l’IEO ne sera pas disponible aux États-Unis, ainsi qu’en Australie, Royaume-Uni, Canada et Nouvelle-Zélande. L’assaut des forces spéciales menées par le Five Eyes sur sa résidence en 2012 a visiblement laissé des trace à Kim Dotcom :

« ​Ils [le gouvernement US] tentent d’étendre leur juridiction à d’autres pays avec toutes sortes d’astuces juridiques. Afin d’éviter complètement la juridiction américaine, nous n’offrons rien aux citoyens américains ou aux citoyens qui sont membres des « pays aux cinq yeux »​.

Pour ceux qui voudraient contribuer plus directement à la défense juridique de Julian Assange, WikiLeaks accepte depuis longtemps les dons en BTC. En fait, Bitcoin a même été le seul moyen de financement des révélations de l’organisme, suite au blocage total des autres modes de paiement soumis aux États.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.