Argentine : le JellyCoin pour inciter à trier les déchets

La province argentine du Misiones va lancer une cryptomonnaie pour récompenser les citoyens qui appliquent le tri sélectif de leurs déchets. Voici venir le JellyCoin, un shitcoin d’un nouveau genre.

JellyCoin, le jeton poubelle

L’annonce a été faite en début de semaine, le Ministère de l’Industrie de la province du Misiones en Argentine dévoilant un projet de cryptomonnaie appelée JellyCoin. Cette initiative a pour objectif de récompenser les citoyens qui trient leurs déchets.

Pour « profiter » de ce service, les utilisateurs doivent créer un compte JellyCoin et s’enregistrer parmi une des catégories disponibles, comme « producteur« , « collecteur » ou « générateur » de déchets. La plateforme s’occupe ensuite de lier les producteurs de déchets avec les collecteurs, qui auront pour mission de trier les déchets collectés puis de les livrer aux générateurs chargés de la transformation finale des déchets résiduels.

Une utilité difficile à saisir

Le choix de la création d’une nouvelle cryptomonnaie à la manière d’un énième point de fidélité peut au demeurant questionner.

Il en est de même de la nature du token, qui ressemble plus à une exonération d’impôt déguisée en jeton de valeur cryptographique tout à fait discutable. Le ministère a ainsi déclaré que ce jeton permettrait de payer dans des magasins locaux, ainsi que les taxes municipales ou provinciales. La nature à proprement parler du token reste assez mystérieuse, même si d’aucuns suspectent qu’il s’agirait d’un stablecoin.

« Cette incitation monétaire du public à se comporter d’une certaine manière, [ici] à trier [leurs] déchets, en parallèle avec la sensibilisation, permet de récompenser les ménages qui effectuent un tri sélectif consciencieux avec une cryptomonnaie qui peut être utilisée dans les magasins ou pour payer des taxes municipales ou provinciales », a déclaré le ministère de l’Industrie.

Pendant ce temps, Bitcoin poursuit sa démocratisation auprès d’une partie de la population argentine, en tant que valeur de réserve face aux incertitudes politiques. Les expérimentations se poursuivent également en ce qui concerne ses utilisations quotidiennes : rappelons que depuis début février, il est par exemple possible de payer en bitcoins pour l’utilisation du réseau de transports en commun argentins.

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.