Russie : Vladimir Poutine ordonne la création du « cryptoruble »
Plusieurs pays souhaitent aujourd’hui avoir leurs propres monnaies numériques, comme le Venezuela ou encore l’Estonie. La Russie en fait également partie, et Vladimir Poutine vient même de donner l’ordre de travailler sur la cryptomonnaie nationale : le cryptoruble.
Le cryptoruble : un lancement imminent
L’année dernière, le président Vladimir Poutine s’est montré favorable au bitcoin en souhaitant la régulation des cryptomonnaies en Russie. Son souhait semble sur le point d’être exaucé avec l’application prochaine du projet de loi russe sur le sujet. Vladimir Poutine aurait même déjà commandé les travaux nécessaires à la création de cette monnaie numérique russe qui sera baptisée le « cryptoruble ». D’après Financial Times, le cryptoruble serait pour Poutine un moyen efficace pour échapper aux sanctions internationales.
Le conseiller économique du président, Sergey Glazyev, a d’ailleurs confirmé l’information dans ses déclarations relayées par le journal :
« Cet instrument (cryptoruble) nous convient très bien pour les activités sensibles liées à l’État. Nous pourrons échanger avec nos partenaires partout dans le monde sans tenir compte des sanctions. »
Toujours selon Financial Times, Sergey Glazyev aurait aussi ajouté que la diffusion du cryptoruble sera limitée, afin que le Kremlin puisse scruter les moindres mouvements autour de cette monnaie.
La Banque centrale, contre le cryptoruble ?
Si le président Poutine et ses acolytes le considèrent ainsi comme le meilleur outil pour éviter les sanctions liées aux échanges internationaux, le cryptoruble ne fait pas pour autant l’unanimité. En effet, la Banque centrale russe ne semble pas être très emballée à l’idée d’une cryptomonnaie nationale, si l’on croit les récentes déclarations du premier vice-gouverneur de la Banque, Olga Skorobogatova. Cette dernière a en effet expliqué que selon elle, la cryptorouble n’était pas souhaitable du point de vue macroéconomique.
Mme Skorobogatova a aussi affirmé que la Banque centrale préférait une monnaie numérique commune à plusieurs nations. Elle a même avoué le souhait de la Banque à lancer une cryptomonnaie supranationale, soit au niveau de l’Union économique eurasienne (EAEC), soit au niveau des BRICS (groupe de cinq pays : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ce dernier point plaira probablement à Bruno Le maire, qui voulait discuter Bitcoin & cryptomonnaies durant le G20.
Sources : News.bitcoin ; CCN
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