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De nombreux projets d’applications décentralisées (DApp) ont vu le jour ces deux dernières années. Ainsi la création de DApp fait partie des cas d’usage les plus répandus des blockchains et amène à réfléchir, au delà des aspects techniques, sur le potentiel d’une économie sans tiers de confiance. Pour mieux concevoir le potentiel des DApp, il est important de bien saisir leur fonctionnement et leur valeur ajoutée.
Voir aussi : Qu’est-ce qu’une blockchain ?
Une application décentralisée, ou « DApp » (prononcé Dee-app en anglais), est une application développée suivant les standards des protocoles à consensus distribués, tel que Bitcoin, Ethereum, EOS, ou encore Stellar, NEO ou Cardano. En conséquence ces applications sont déployées sur des blockchains et partagées au travers de larges réseaux pairs à pairs mondiaux. Au contraire des applications classiques tournant sur une unité centrale, locale ou distante, les DApp sont à la fois plus transparentes dans leur fonctionnement, plus robustes et surtout impossibles à arrêter ou censurer. Les DApp visent à supprimer les intermédiaires de mise en relation, omniprésents dans notre économie “intermédiée”, et à améliorer la traçabilité et la transparence des informations recueillies.
Il existe de nombreuses DApp différentes, mais nous pouvons distinguer 4 caractéristiques principales des DApp :
La création d’une DApp suit habituellement plusieurs étapes. Après plusieurs mois ou années de travail, une équipe publie en principe un white paper (livre blanc) décrivant l’ensemble des caractéristiques du projet : concept de l’application, valeur ajoutée, caractéristiques techniques, modèle de gouvernance, critères de rémunération, stratégie marketing…
Le white paper regroupe en somme le business plan, mais aussi le business model de la DApp. Le but du whitepaper est de présenter le projet à l’ensemble de la communauté, mais aussi de convaincre les investisseurs potentiels de participer à la levée de fonds pour prévoir le lancement de l’application (ICO, ou Initial Coin Offering). L’ICO n’est cependant pas une étape obligatoire dans le lancement d’une DApp, et une équipe peut tout aussi bien avoir un produit fini sans avoir eu besoin des liquidités d’une ICO.
Après le lancement de la DApp, les jetons de valeur propres à l’application sont distribués en fonction du degré de contribution des participants à l’ICO (si ICO il y a eu) puis échangés par les utilisateurs de la DApp suivant les modalités de cette dernière.
D’un point de vue technique, même si tout exercice de catégorisation est toujours arbitraire, on peut considérer qu’il existe trois types de DApp :
D’un point de vue fonctionnel, on peut penser à d’autres catégorisations :
La principale valeur ajoutée d’une DApp est de rendre un service à ses utilisateurs sans jamais devoir passer par un tiers de confiance. Le secteur bancaire est le premier visé lors de la création de Bitcoin en 2008, dans un contexte de défiance générale vis-à-vis des banques.
A fortiori, la volonté de supprimer les intermédiaires s’est étendue à d’autres acteurs économiques. Uber, Deliveroo, AirBnb ou encore Amazon ont montré les limites éthiques d’une économie de plateforme se voulant collaborative tout en limitant considérablement le partage des richesses dans leur modèle organisationnel.
Plus juste, mais aussi beaucoup plus transparente, la plateforme décentralisée met en relation les différents utilisateurs d’un réseau désireux d’opérer en peer-to-peer, supprimant non seulement les frais de commission du tiers de confiance, mais lui confisquant également son pouvoir pour le remettre aux mains des utilisateurs.
Il existe un grand nombre d’exemples d’applications décentralisées, dans divers domaines :
Vous retrouverez une liste étoffée, bien que non exhaustive, des DApp existantes sur Stateofthedapps.
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