Un pilier de l’histoire de Bitcoin se fissure : Bittrex se déclare en faillite
Bittrex, nouveau (gros) domino à chuter ? Victime tardive des répliques du séisme FTX, mais également harcelée ces derniers mois par le gendarme financier américain, la vénérable plateforme Bittrex, acteur important de l’industrie Bitcoin, vient de se placer sous la protection du Tribunal des Faillites US.
Bittrex se déclare en faillite, 100 000 créanciers concernés
Harassée par la Security Exchange Commission, criblée de dettes, la plateforme Bittrex, active depuis 2014 semble désormais prête à jeter l’éponge.
L’acteur qui a accompagné de nombreux clients dans la découverte de bitcoin et de la crypto pendant près d’une décennie, vient de se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites dans le district du Delaware.
Selon les documents déposés, Bittrex indique avoir plus de 100 000 créanciers, entre 500 millions et 1 milliard de dollars d’actifs, et également entre 500 millions et 1 milliard de dollars de passifs. Une fourchette que l’on qualifiera poliment de large, même si les gros acteurs cryptos nous ont habitués à leur capacité toute relative à estimer correctement leurs propres avoirs…
On notera que la procédure concerne l’entité Bittrex basée à Seattle, ainsi que deux antennes Bittrex à Malte et une entreprise affiliée, Desolation Holdings LLC. Bittrex Global GmbH, la structure « monde » de Bittrex, basée au Liechtenstein (un petit pays qui dévoile en ce moment ses grandes ambitions crypto) n’est pas incluse dans la procédure.
Cette procédure de mise en faillite semble être une des conséquences directes de la pression exercée par la SEC, qui accuse la plateforme de la désormais classique « commercialisation de titres non-enregistrés.»
Dans sa croisade, le gendarme boursier a également trouvé le soutien de circonstances de l’OFAC qui accusait Bittrex de violations de la loi sur le secret bancaire (Bank Secrecy Act). Cette procédure a été réglée par un arrangement amiable pour un montant de 29 millions de dollars, ce qui fait au passage de l’OFAC… le plus gros créanciers de Bittrex.
Sale temps pour les plateformes crypto qui continuent de subir les rigueur de la régulation et les assauts des autorités, au plus dur d’un bear market qui s’éternise.