Sam Bankman-Fried non coupable ? Le dirigeant déchu de FTX joue la carte de l’innocence
Déni – Sam Bankman-Fried fut présent à son rendez-vous de début d’année avec la justice américaine. Bien qu’il fasse face à de graves accusations et s’expose à de lourdes peines, le fondateur de FTX a décidé de tenter sa chance. Un jury décidera donc de son sort plutôt que d’assumer les conséquences de ses actes.
Audience de mise en accusation : SBF plaide non coupable
Les procureurs l’accusent d’avoir commis une fraude « épique », mais Sam Bankman-Fried veut apparemment en découdre. Le 3 janvier dernier, soit hier, il a plaidé non coupable aux huit chefs d’accusation auxquels il devra répondre. Ces derniers l’exposent à une peine allant jusqu’à 115 ans de prison.
Lors de l’audience de mise en accusation au palais de justice de Manhattan, le fondateur de FTX a donc décidé de rejeter officiellement les accusations de fraude électronique et de complot de blanchiment d’argent. A l’inverse, les procureurs lui reprochent notamment d’avoir utilisé l’argent des clients de FTX pour soutenir les activités de sa société sœur Alameda.
SBF devra également s’expliquer sur les multiples dons qu’il a octroyés en son nom ou via FTX, en se servant des avoirs des clients de la bourse crypto. Ces dons politiques et caritatifs seraient entre autres un moyen utilisé pour blanchir les fonds des clients, selon le procureur fédéral Danielle Sassoon, durant l’audience.
Un procès en octobre et une nouvelle restriction pour Sam Bankman-Fried
L’audience a également été l’occasion, pour le juge fédéral Lewis Kaplan, de révéler la date du procès qui a été fixée au 2 octobre de cette année. Danielle Sassoon estime que le procès pourrait durer quatre semaines.
En attendant, Sam Bankman-Fried bénéficie toujours d’une liberté sous caution. La majeure partie du temps, il est assigné à résidence dans la maison californienne de ses parents. Il doit porter un bracelet électronique.
Mais le juge Lewis Kaplan a également ajouté une autre condition à sa liberté sous caution, lors de l’audience du 3 janvier. Sam Bankman-Fried n’a pas le droit d’accéder aux actifs de FTX et d’Alameda.
Le juge lui a imposé cette restriction à la suite des accusations de Danielle Sassoon. Il indiquait que l’accusé cherchait à transférer ces actifs dans un pays étranger non identifié. Ces inquiétudes autour de ces actifs interviennent quelques jours après que des fonds provenant des portefeuilles liés à Alameda aient bougé.
Les avocats du fondateur de FTX face à une montagne de preuves
Avant son arrestation aux Bahamas, SBF avait déjà révélé sa ligne de défense lors de différentes interviews qu’il a données. Il a admis volontiers que des erreurs avaient été commises dans la gestion de FTX et d’Alameda, mais a toujours rejeté les allégations de fraude. En plaidant non coupable, il a apparemment choisi de confirmer cette ligne de défense. Mais il lui faudra maintenant bien plus que des mots pour convaincre un jury de son innocence.
Les avocats de Sam Bankman-Fried devront notamment trouver un moyen de manœuvrer dans le système judiciaire américain, alors que les deux lieutenants de leur client, l’ancien directeur technique de FTX, Gary Wang, et l’ancienne directrice générale d’Alameda, Caroline Ellison, ont tous les deux choisi de collaborer avec les procureurs.
La poursuite a ainsi obtenu des plaidoyers de culpabilité en échange d’informations qui seront certainement utilisées contre le fondateur de FTX. Danielle Sassoon a d’ailleurs laissé entendre l’existence d’une quantité importante de preuves contre SBF. Des centaines de documents devraient être remis à la défense dans les prochaines semaines.
Les victimes de FTX guetteront certainement les différentes publications des deux parties durant les mois à venir. Comment expliquer cette décision de Sam Bankman-Fried et de ses avocats, qui ont donc rejeté en bloc les accusations ? Est-ce tout simplement une énième provocation de la part du fondateur de FTX ou l’accusé espère-t-il être en mesure de se servir d’autres leviers pour échapper à une condamnation ?
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