LEO : Bitfinex publie le whitepaper & officialise son IEO

Les rumeurs se sont avérées exactes : Bitfinex vient de sortir officiellement le whitepaper de son token LEO, qui détaille le rôle de ce dernier et les raisons de son émission. Dans le même temps, le groupe iFinex a répondu aux accusations du procureur de New York. Analysons tout cela ensemble !

Whitepaper du LEO

Ce 8 mai, Bitfinex a mis à disposition le livre blanc de son token LEO, qui sera un « utility token » sur les plateformes du groupe iFinex (Bitfinex, EthFinex, EosFinex).

L’émission sera d’un milliard de tokens, avec un ratio de 1 LEO = 1 USDT, et il ne sera possible d’investir qu’avec le stablecoin de Tether.

Le whitepaper détaille la santé financière du groupe iFinex qui – malgré la mention des difficultés dues au blocage de fonds de Crypto Capital – a vu ses bénéfices nets augmenter de 326 à 404 millions de dollars, de 2017 à 2018.

À quoi servira le token LEO ?

Le LEO permettra :

  • une réduction des frais de trading de 15% sur toutes les paires de cryptomonnaies, et  une réduction supplémentaire de 10% si l’utilisateur a l’équivalent de plus de 5 000 USDT de tokens LEO ;
  • ces frais de trading seront prélevés à hauteur de 25% en LEO, avant d’être déduits de la crypto échangée ;
  • une réduction sur les frais de prêts de gré à gré disponibles sur Bitfinex, de 0,05 % pour chaque tranche de 10 000 USDT de tokens LEO possédés, avec un maximum de 5% de rabais ;
  • une réduction sur les frais de retraits et de dépôts de cryptomonnaies et de monnaies fiat de 25% pour les possesseurs de LEO.

Par contre, le délai pour participer est très court, puisque cette offre n’est ouverte que jusqu’au 11 mai 2019. Au-delà, iFinex se réserve le droit d’organiser une vente de détails, si les 1 milliard de tokens LEO n’ont pas tous été émis lors de cette première phase.

Notons également que la participation à cette vente est réservée à des investisseurs privés et n’est pas offerte aux résidents américains.

Défense de Bitfinex et soutien d’un juge de New York

Pendant ce temps, dans l’affaire judiciaire qui les oppose au procureur général de New York (NYAG), Bitfinex et le groupe iFinex ont déposé une nouvelle demande de suspension et d’annulation des accusations.

Les arguments apportés par la défense sont en résumé que :

  • cette injonction du NYAG « cause de grandes perturbations à Bitfinex et Tether – au détriment des participants au marché au nom desquels le procureur général prétend agir » ;
  • la loi « Martin Act » sur laquelle se base le NYAG ne s’applique pas aux USDT de Tether, du moins tant que le procureur n’a pas démontré qu’ils étaient des valeurs mobilières (securities) ou des marchandises (commodities), ce qui est nécessaire pour faire appel à cette loi ;
  • il n’est pas normal que « le procureur général tente de dicter comment deux sociétés privées peuvent traiter l’une avec l’autre et disposer de leurs fonds » (à propos des prêts de Tether à Bitfinex) ;
  • qu’aucun des reproches faits par le procureur à Bitfinex et Tether ne constitue des fraudes.

Là-dessus, le juge Joël M. Cohen, de la Cour suprême de New York, est venu apporter une forme de soutien au groupe iFinex, en minorant lui aussi les accusations du procureur général.

« L’injonction préliminaire [du NYAG] dont nous disposons à l’heure actuelle est vague, non limitative et pas suffisamment travaillée (…) ce qui causera un préjudice imminent (…) Je pense que c’est à la fois amorphe et sans fin », juge Joel M. Cohen

Le juge conseille ainsi aux parties « de se rencontrer et d’en parler » pour éclaircir cette affaire dans le calme.

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Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.