FTX réouvrira les retraits…au Japon
Inégalités géographiques – La faillite de FTX et de ses 130 sociétés a plongé le secteur de la cryptomonnaie dans une détresse profonde qui marquera les esprits pour très longtemps. Menace de faillite d’autres plateformes crypto et d’institutions financières gigantesques, mais aussi récupérations politiques inappropriées, décidément rien ne sera épargné aux investisseurs qui cherchent encore des raisons d’espérer. Heureusement, une demi bonne nouvelle arrive ce matin du Pays du Soleil Levant avec la possibilité de retrait des fonds bloqués sur FTX Japan envisagée avant la fin de l’année. Explications.
Pourquoi seulement le Japon est concerné ?
Tout serait parti d’une décision rapide – et rétrospectivement lumineuse – de l’Agence des Services Financiers (FSA) du Japon qui a ordonné le 10 novembre à FTX Japan de suspendre les ordres d’achat sur sa plateforme. Dès le lendemain, elle prend également une série de mesures administratives contre la société, à savoir la suspension des transactions de gré-à-gré (over the counter) mais surtout de nouveaux dépôts.
Cette décision devait courir jusqu’au 9 décembre avec une clause de revoyure le 16 novembre pour présenter un plan de protection des investisseurs et de transparence de la situation. Tout ceci n’aura jamais lieu, puisque ce même jour, le 11 novembre, les 130 sociétés liées à FTX, dont FTX Japan Holdings, FTX Japan et FTX Japan Services, sont officiellement en faillite.
Les médias nippons dans la confidence de potentiels retraits
Cependant, bien que soumis actuellement au même traitement que l’ensemble des entités « FTX », l’antenne japonaise de la plateforme en faillite aurait un coup d’avance sur les autres grâce à la célérité du régulateur national. Ce sont des journalistes de NHK, entreprise publique de radio et télévision, qui ont révélé l’affaire au grand public.
Sous couvert d’anonymat, un dirigeant de FTX Japan aurait déclaré aux journalistes qu’il y avait au 10 novembre, lors de la suspension des activités, 138 millions de dollars sur les comptes. Ce même dirigeant confie qu’il serait possible aux entreprises japonaises de FTX d’être traitées différemment par les autorités et d’envisager ainsi des retraits avant la fin de l’année. Quant aux avoirs étrangers détenus sur place, aucune confirmation n’a été donnée.
Ainsi, l’ensemble des filiales japonaises devraient être vendues et les fonds d’une partie des clients nippons récupérés. Ceci dit, la fragilité du témoignage et la complexité de la situation juridico-politique internationale nous incite à la plus grande prudence. Espérons que cette initiative nationale donne des idées à d’autres juridictions afin de compenser la perte financière des utilisateurs de FTX qui commencent collectivement à s’organiser pour défendre leurs intérêts.