Bittrex & Binance mettent en place des restrictions sur leur exchange

La réglementation semble faire peur dans la sphère des cryptoexchanges. Bittrex comme Binance ont mis en place des restrictions d’accès. Bittrex interdit directement l’accès à 32 cryptomonnaies aux résidents US, alors que Binance bloque complètement son « DEX » dans 29 pays.

Bittrex va interrompre l’accès à 32 cryptos sur le sol américain

Dans une publication parue ce vendredi 7 juin, l’exchange Bittrex explique qu’il va bloquer l’accès à 32 cryptomonnaies aux résidents des États-Unis. Des projets tels que QTUM, STORJ, FCT (Factom) ou encore GO (GoChain) sont concernés par cette mauvaise nouvelle (liste complète ci-dessous).

Ces cryptos ne seront disponibles que sur le service Bittrex international. Ce dernier n’est pas ouvert aux résidents états-uniens.

Cette interruption aura lieu le 21 juin prochain. Tous les ordres encore ouverts à cette date seront automatiquement fermés, et l’achat/vente de ces cryptos ne sera plus réalisable. Seul le retrait restera possible après cette date.

Aucun détail supplémentaire n’est donné quant aux raisons de cette décision, même si on se doute que la méfiance de Bittrex envers les autorités américaines n’y est pas pour rien.

Le Binance DEX inaccessible à 29 pays ?

De son côté l’exchange Binance préfère aussi prévenir que guérir, en bloquant l’accès à son exchange décentralisé (binance.org) depuis 29 pays, dont les USA en tête :

Source : binance.org avec une adresse IP étatsunienne

Il faut toutefois préciser que ce n’est pas l’utilisation du DEX lui-même qui est bloquée, mais seulement à la page principale, ce qui complique nettement la tâche, obligeant les investisseurs concernés à passer directement par des applications de wallets.

Changpeng Zhao, CEO de Binance, recommande l’utilisation des réseaux privés virtuels (VPN) pour éviter ces embêtements et contourner les restrictions (VPN pourtant interdits dans les conditions d’utilisation de Binance DEX !).

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.