Cryptomonnaies et criminalité : Binance collabore avec les autorités
Police 3.0 – Compte tenu de l’ampleur des activités criminelles qui affectent la cryptosphère et de l’expansion mondiale de l’entreprise, Binance a mis en place des équipes de renseignements et d’investigations pour lutter contre ces fléaux.
Criminalité et cryptomonnaies : les limiers de Binance
Lors du Web Summit de Lisbonne, le journaliste Gareth Jenkinson du media Cointelegraph a interviewé Nils Andersen-Röed, qui dirige le département de renseignement et d’enquête de Binance dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (MENA), ainsi que Jennifer Hicks, qui est à la tête de l’unité en charge des activités de renseignement et d’investigation de l’entreprise au niveau mondial.
Cet entretien permet de mettre en lumière le rôle de ces équipes, aussi bien à l’échelle de Binance, que celle de l’industrie crypto en général.
Nils Andersen-Röed est un ancien d’Europol, où il a travaillé en tant que spécialiste au sein l’équipe en charge du dark web. Son équipe chez Binance serait d’ailleurs composée d’anciens agents des forces de l’ordre, qui sont responsables de la mise en œuvre et du contrôle de différents processus de conformité, dont le suivi des transactions dans la région MENA.
Selon Nils Andersen-Röed, son unité aurait aussi « l’habitude de travailler sur des affaires criminelles », qui incluent les ransomwares ou toutes autres activités malveillantes « traditionnelles » liées aux cryptomonnaies.
L’équipe de Jennifer Hicks quant à elle, se penche sur les crimes multinationaux liés à l’extrémisme et aux cryptomonnaies. Son unité reçoit « des demandes du monde entier ». Elle se charge également des affaires qui touchent à la maltraitance des enfants, aux crimes violents, ou aux dossiers relatifs à des incidents qui impliqueraient des sanctions.
Collaborer avec les autorités pour nettoyer l’industrie crypto
Compte tenu de la couverture mondiale de Binance, le département des enquêtes et des investigations d’Andersen-Röed croule sous les demandes. L’équipe aurait traité « environ 27 000 demandes » l’année dernière, « dans un délai très court » variant de quelques heures à trois jours ouvrables en moyenne.
Ces 27 000 demandes n’incluraient pas le « travail proactif », qui pourrait par exemple porter sur des recherches pour déterminer l’exposition de Binance à un piratage se produisant dans l’industrie crypto.
De manière générale, les équipes de renseignement et d’investigation de Binance collaborent avec des agences extérieures qui sollicitent leur aide sur leurs enquêtes. En outre, Binance se sert aussi des outils et des plateformes de renseignement qui sont proposés sur le marché, pour surveiller les activités criminelles liées aux cryptomonnaies, ainsi que les mouvements de fonds illicites.
L’industrie crypto a besoin d’un bon coup de balai pour (re)gagner la confiance des régulateurs et des consommateurs. Les équipes de renseignement et d’enquête de Binance participent à la gestion de sa réputation, et plus que jamais, l’entreprise doit soigner son image vis-à-vis des régulateurs et des consommateurs après l’effondrement de FTX, et des interventions de Changpeng Zhao sur les bonnes pratiques que les bourses cryptos doivent respecter.