L’Asie, nouvel Eldorado crypto ? Gemini s’exile à Singapour
N’importe où mais plus aux USA – L’exchange des frères Winklevoss semble bien décidé à trouver un nouveau pays d’accueil pour ses activités après ses déboires récents avec le régulateur américain. Depuis le mois de janvier et la plainte de la SEC contre elle et Genesis Global Capital dans le cadre du programme Earn, Gemini multiplie les démarches à l’étranger pour trouver un point de chute hors des États-Unis. Europe, Amérique ou encore Moyen-Orient, les globe-trotteurs de la crypto poursuivent leurs investigations et viennent d’annoncer des investissements dans la zone Asie-Pacifique et plus particulièrement à Singapour et en Inde.
Gemini se développe sur (presque) tous les continents
La coïncidence entre la plainte de la SEC et les envies d’ailleurs de Gemini est évidemment trop importante pour être le fruit du hasard. Le régulateur de Washington inquiète les grands exchanges nationaux qui préparent leur exil forcé comme Coinbase ou donc Gemini qui a même envisagé de créer une entité interdite aux américains ! Certains pays sont bien sûr ravis d’accueillir ces réfugiés règlementaires qui trouveront un cadre légal adapté à leurs activités sur presque tous les continents.
En Europe, c’est l’Irlande qui tient la corde avec l’avantage d’ouvrir les portes de l’Union Européenne aux Winklevii tout en en proposant une fiscalité avantageuse. De plus, le règlement MiCA qui couvre les 27 pays de l’UE est considéré comme un avantage par les dirigeants de l’exchange qui y voient, certes des contraintes, mais au moins un cadre règlementaire clair. A plusieurs milliers de kilomètres de là, c’est aux Emirats arabes unis que Gemini a déposé une demande de licence crypto au début du mois de juin. Enfin, plus tôt au printemps, c’est au Canada et plus particulièrement auprès de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario que la plateforme a fait une demande de licence.
La zone Asie Pacifique est la nouvelle cible de la plateforme des jumeaux Winklevoss
Mais c’est dans une nouvelle aire géographique que la plateforme souhaite désormais investir et il s’agit de la zone Asie-Pacifique. En effet, dans un court article de blog paru ces derniers jours, Gemini annonce vouloir faire monter les effectifs de son bureau de Singapour à plus de 100 personnes sur les 12 prochains mois. La cité-état devrait même faire office de base arrière pour lancer une opération plus vaste de conquête de l’Asie et du Pacifique. S’agit-il alors simplement de fuir les Etats-Unis ? Pas seulement. Ecoutez plutôt ce qu’en dit Gemini :
« Nous pensons que l’Asie et le Pacifique seront un moteur important de la prochaine vague de croissance pour la crypto…et pour Gemini. »
Ces propos font d’ailleurs écho à ceux tenus par Cameron Tyler au mois de février quand il envisageait que le prochain bull run pourrait démarrer d’Asie. De la parole aux actes, il n’y a qu’un pas qu’il vient de franchir avec enthousiasme ! Enfin, pour être tout à fait complet, sachez que la crypto-bourse a également prévu de développer un centre d’ingénierie en Inde. Situé dans la ville ultra dynamique de Gurgaon, à quelques kilomètres de New Delhi, il sera le deuxième plus important bureau d’étude de la société et a prévu de recruter de nombreux ingénieurs et spécialistes du Web3.
Ne dit-on pas que le malheur des uns fait le bonheur des autres ? À la faveur d’un resserrement règlementaire aux États-Unis, d’autres pays tirent leur épingle du jeu et se retrouvent dans les petits papiers des géants de la crypto. L’Asie est plus que jamais pressentie pour être l’épicentre du prochain bull run et le régulateur d’Hong Kong incite même les banques locales à accepter les cryptos. En ce moment, c’est deux salles, deux ambiances chez Bitcoin & Co !
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Ben Canton
Prof à la ville comme à la scène, vulgariser et expliquer c'est mon quotidien. Crypto-agnostique pratiquant, je cherche la lumière dans les ténèbres des internets en essayant d'éviter les querelles de chapelles ! En attendant la révélation, j'achète du Bitcoin pour mes enfants et je m'enthousiasme pour les projets à destination du grand public.
