ONU : la Corée du Nord a piraté 571 millions de dollars sur 5 exchanges asiatiques
La Corée du Nord n’en finit plus de faire les gros titres, régulièrement citée dans les actualités de la cryptosphère.
Visiblement, le changement n’est pas dans l’air du temps : un groupe d’experts doit remettre prochainement au Conseil de Sécurité des Nations Unies un rapport bien plus large sur les agissements de la Corée du Nord. Ce dernier concerne son programme nucléaire et la façon dont le pouvoir communiste se joue des sanctions internationales.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le régime nord-coréen n’est pas à la diète.
L’ombre de Lazarus
Rappelons rapidement les faits d’armes nord-coréens en matière d’extraction de l’or cryptographique : selon un rapport précédent d’Inksit Group, le fameux groupe de hackers Lazarus serait à l’origine de multiples cyberattaques visant les utilisateurs de plateformes de change sud-coréennes.
Selon une enquête de Kaspersky Lab, ce groupe serait lié au pouvoir nord-coréen, lui qui avait également tenté de dérober près de 851 millions de dollars à la Banque Centrale du Bangladesh en 2016. Finalement, ils n’avaient réussi à soutirer “que” 81 millions lors de cette campagne choc.
Si le pouvoir nord-coréen est donc friand de cryptogourmandises, il ne dit donc pas non à des espèces fiduciaires sonnantes et trébuchantes pour autant.
Une blockchain qui lave plus blanc que blanc
Selon le média Nikkei Asian Review qui a eu accès au rapport qui sera présenté au Conseil de Sécurité des Nations Unies, les experts attestent que la Corée du Nord, via Lazarus, aurait effectivement bien attaqué des plateformes de change asiatiques.
L’on dénombre ainsi cinq attaques, entre janvier 2017 et septembre 2018. Le groupe de pirates aurait ainsi amassé la coquette somme de 571 millions de dollars.
Le groupe de signataires signale également l’utilisation – relativement floue – de “la blockchain” pour “contourner les restrictions financières frappant le pays”, et donc blanchir tout ou partie des fonds ainsi détournés. Gageons que le rapport en question sera plus exhaustif et précis sur ce point dans sa version définitive.
Le rapport définitif et complet sera normalement publié et présenté dans le courant de la semaine. Dans l’attente, les experts sollicités par le Conseil de Sécurité appellent de leurs vœux une coopération plus large entre États membres, dans le but de tenter de stopper ce jeu du chat et de la souris cryptomonétaire.