VanEck bullish sur les Layers 2 d’Ethereum prédit une TVL de 1 000 milliards de $ en 2030
Ce géant de la finance s’intéresse aux L2. La blockchain Ethereum suit une roadmap dite rollup-centric pour sa scalabilité. Ainsi, le réseau fait le pari des solutions de seconde couche pour assurer sa mise à l’échelle. Une stratégie qui pourrait s’avérer payante. Selon le gestionnaire de fonds VanEck, cela pourrait amener les L2 à 1 000 milliards de dollars de TVL d’ici 2030.
VanEck prédit 1 000 milliards de $ de TVL pour les L2 d’Ethereum en 2030
En début d’année, le gestionnaire de fonds VanEck s’est lancé dans les cryptomonnaies. Cela s’est fait via le lancement de son ETF Bitcoin, suite à l’approbation de la SEC américaine. Alors que le gestionnaire envisage que Bitcoin pourrait atteindre 50% de ses actifs en gestion, celui-ci s’intéresse également à d’autres écosystèmes, dont celui d’Ethereum et de ses L2.
Le 3 avril, Patrick Bush, analyste principal des investissements en actifs numériques et Matthew Sigel, responsable de la recherche sur les actifs numériques ont publié un rapport intitulé « Prévision de VanEck sur la valeur des L2 d’Ethereum d’ici 2030 ». Qui, comme le titre l’indique, vise à estimer la valeur qu’auront les L2 d’Ethereum en 2030.
Selon les deux analystes, l’essor des L2 est inévitable. En effet, ils sont persuadés que l’espace de bloc sur Ethereum sera de plus en plus coûteux avec le temps. De ce fait, les L2 semblent être la solution parfaite “consolider les preuves vers une couche de preuve unifiée”.
Ainsi, selon VanEck, l’écosystème des layers 2 d’Ethereum pourrait atteindre une capitalisation de 1 000 milliards de dollars d’ici 2030.
Pour leurs estimations, ils ont basé leurs calculs en partant du postulat qu’Ethereum détiendra 60% des parts de marchés sur les blockchains à smart contracts. De plus, ils estiment que le flux de liquidités à destination des L2 sera multiplié par 25.
Revenus et coût de fonctionnement des L2
Évidemment, pour qu’un L2 survive, celui-ci doit avoir différentes mécaniques d’incitations en place. Ainsi, les analystes de VanEck se sont également penchés sur la question des revenus des L2.
Du côté des coûts de fonctionnement, rien de bien nouveau, le principal coût des L2 réside dans les frais de gas pour la publication des données. Pour rappel, les L2 publient des preuves et les données des transactions ayant eu lieu sur le L2 sur Ethereum.
Des coûts qui ont été réduits tour à tour, via le déploiement de l’EIP-4844 puis plus récemment l’introduction de Proto Danksharding lors du hard fork Cancun. Néanmoins, d’autres évolutions seront désormais nécessaires pour optimiser les frais sur les L2, comme l’a récemment souligné Vitalik Buterin.
Du côté du financement du L2 et de ses revenus, VanEck prédit une harmonisation avec Ethereum.
« Sur Ethereum, l’ordonnancement des transactions est monétisé par un module ajouté au logiciel de validation d’Ethereum. Ce module, appelé Flashbots, permet aux validateurs de vendre aux enchères le droit d’ordonnancer les transactions (et d’insérer les leurs) à des entités extérieures. Cette vente aux enchères génère une “valeur maximale extractible” (MEV), qui vient s’ajouter aux rendements des validateurs et des stakers. »
Ainsi, bien qu’aucun L2 n’utilise officiellement cette méthode, la MEV pourrait y être implémentée. D’après VanEck, la plupart des L2 vont intégrer la MEV dans les années à venir et cela deviendra une des principales sources de revenus, en plus des frais de transactions.
En parallèle, VanEck fait partie des 7 gestionnaires de fonds à avoir déposé des demandes pour la création d’un ETF Ethereum. Néanmoins, les reports successifs de la SEC érodent peu à peu la possibilité d’une approbation.