Ernst and Young annonce des transactions privées (par ZKP) sur Ethereum

Bien que nous apprenions, il y a quelques jours, que l’implémentation du hard fork Constantinople sur le MainNet d’Ethereum (ETH) était reportée à début 2019, le développement du réseau continu de battre son plein, sans halte. En effet, ce 30 octobre, Ernst and Young a annoncé le prototype d’un système permettant des transactions sécurisées et privées par « zero-knowledge proof » (ZKP).

Ernst and Young se lance dans la course à l’anonymat

Dans un communiqué de presse, le grand groupe d’audit financier Ernst and Young (EY) a dévoilé un prototype de système permettant la mise en œuvre – pour la première fois – de la technologie « zero-knowledge proof » sur la blockchain Ethereum.

Cet outil, appelé « EY Ops Chain Public Edition », utilisera la technologie ZKP pour permettre, grâce à un algorithme, l’authentification des entrées sur les registres distribués, par une preuve de validité des parties effectuant la transaction, tout en gardant toutes les autres informations restantes chiffrées, y compris l’identité des participants.

Ce prototype de ZKP d’Ernst and Young vise en particulier les entreprises, souhaitant garder confidentiels leurs relevés de transactions de ventes de tokens de produits et de services (principalement vis-à-vis de la concurrence).

Compatible avec les ERC20 pour l’anonymat des ICO

D’après CoinDesk, EY a déclaré que son prototype prend en charge les tokens « similaires » aux normes des tokens ERC-20 et ERC-721 d’Ethereum.

Le communiqué de presse précise également que, étant donné que la blockchain publique d’Ethereum offre aux entreprises un niveau de liquidité « supérieur », il n’est plus nécessaire de créer une blockchain privée interne, surtout maintenant avec l’arrivée la technologie ZKP.

A ce sujet, Paul Brody, en charge de l’innovation mondiale pour Ernst and Young, a déclaré d’après Cointelegraph :

« Avec les zero-knowledge proofs, les organisations peuvent effectuer leurs transactions sur le même réseau que leurs concurrents en toute confidentialité, et sans renoncer à la sécurité de la blockchain Ethereum publique ».

Il est certain que l’arrivée de transactions privées, restant confidentielles à des yeux extérieurs, changerait radicalement la situation actuelle pour le réseau Ethereum. Car contrairement à des cryptomonnaies permettant les transactions anonymes, comme Monero (XMR) ou Dash, toutes les transactions sont traçables sur un explorateur de la blockchain, comme Etherscan.io par exemple.

Sources : CoinTelegraph ; CoinDesk ; Twitter ; Ernst&Young || Images from Shutterstock

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.