Régulation : Ethereum souffre-t-il vraiment un phénomène de censure ?
Ethereum face à la censure – Depuis le passage au Proof of Stake, le réseau Ethereum fait face à un phénomène de censure. En effet, une écrasante majorité des blocs censurent systématiquement les transactions liées à Tornado Cash. Une situation certes alarmante, mais qui ne paralyse pas pour autant le réseau.
Ethereum face à la censure
Nous avons déjà abordé plusieurs fois l’important problème de censure rencontré par le réseau Ethereum.
Sans trop entrer dans le détail, le processus de validation sur Ethereum a introduit un nouvel acteur intitulé Block Builder. Celui-ci a pour mission de construire des blocs qui seront ensuite récupérés par les validateurs pour être proposés au réseau.
En pratique, les block builders ne proposent pas n’importe quel bloc. En effet, ces derniers construisent des blocs qui sont optimisés au niveau de la Maximum Extractable Value (MEV).
Malheureusement, une écrasante majorité de ces block builders sont opérés depuis les États-Unis. Par conséquent, les entités à l’origine de ces programmes n’ont d’autre choix que de respecter les recommandations de l’OFAC vis-à-vis de Tornado Cash.
Par conséquent, environ 70% des blocs produits sur Ethereum sont actuellement « OFAC compliant« , c’est à dire respectent les consignes de l’OFAC. De ce fait, aucun de ces blocs n’inclut de transactions ayant un lien avec Tornado Cash.
Quel est l’impact de cette censure sur le réseau ?
Que l’on s’accorde, la situation rencontrée par le réseau Ethereum est dramatique. En effet, celle-ci dénote totalement avec l’objectif de créer un réseau libre, ouvert et résistant à la censure.
Néanmoins, l’impact de cette censure reste encore relativement mitigé. En effet, aux taux actuels, à savoir 70% de blocs OFAC compliants, les transactions théoriquement censurées sont tout de même assurées d’être incluses dans un bloc.
Ainsi, aux taux actuels une transaction censurable prendra en moyenne 5 minutes pour être ajoutée dans un bloc.
À titre de comparaison, une transaction classique sur Ethereum met entre 30 secondes et 3 minutes pour être ajoutée à un bloc puis validée. Évidemment, cela dépend également du gas qui lui a été lié.
Mais alors que se passera-t-il si cette censure continue de croître ? Et bien, cela ajoutera du délai aux transactions, mais cela ne rendra pour autant pas leur inclusion impossible.
Prenons un cas extrême avec les données fournies par le site inclusion.watch. Si 99% des blocs étaient OFAC compliants, une transaction censurable aurait 99,99% de chance d’être incluse dans un bloc au bout de 3 heures et 15 minutes. Un temps d’attente certes long, mais qui aboutira tout de même à l’inclusion de la transaction dans un bloc de la chaîne Ethereum..
Quelle situation à 99,97% de blocs OFAC compliants ?
Poussons la situation plus à l’extrême, avec 99,97% de blocs OFAC. Dans ce cas, une transaction censurable sera incluse avec 99,99% de chances au bout de 4 jours et 6 heures. Ainsi, il suffit qu’une infime partie des block builders et validateurs ne suivent pas les recommandations de l’OFAC pour que le réseau arrive à éviter une censure totale.
Quoi qu’il en soit, la situation reste alarmante sur le long terme et des solutions doivent être trouvées au plus vite. Flashbots, l’entreprise à l’origine d’une partie de cette censure l’a bien compris. C’est pourquoi Flashbots ouvre désormais le code source de ses divers programmes afin d’améliorer la diversité géographique du processus de validation des blocs sur Ethereum.
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