Crypto et guerre commerciale : les 100 premiers jours de Donald Trump passés au crible

Les 100 premiers jours de la présidence de Donald Trump ont été marqués par une série de décisions qui ont profondément impacté l’économie mondiale et le secteur des cryptomonnaies. De la guerre commerciale avec le Canada et le Mexique à la création d’une réserve stratégique de Bitcoin, retour sur les principales mesures prises par le président américain depuis son investiture.

Guerre commerciale : Donald Trump impose des tarifs douaniers au Canada et au Mexique

Le 1er février, Donald Trump a annoncé l’imposition de tarifs douaniers sur certains produits importés du Canada et du Mexique, invoquant des préoccupations liées à la sécurité nationale. Cette décision a provoqué une escalade des tensions commerciales entre les trois pays, avec des mesures de rétorsion annoncées par le Canada et le Mexique.

Ces tarifs douaniers ont eu un impact immédiat sur les marchés financiers. Ils ont entraîné une baisse des cours de plusieurs cryptomonnaies, dont le Bitcoin. Les investisseurs craignent que cette guerre commerciale ne ralentisse la croissance économique mondiale et n’affecte la demande pour les actifs crypto.

Donald Trump crée une réserve stratégique de Bitcoin

Puis, Donald Trump a signé un décret créant une réserve stratégique de Bitcoin. Cette réserve est destinée à protéger l’économie américaine contre les fluctuations des marchés financiers. Cette décision a été saluée par les partisans des cryptomonnaies, qui y voient une reconnaissance de la légitimité du Bitcoin en tant qu’actif de réserve.

Toutefois, certains observateurs ont critiqué cette mesure, estimant qu’elle pourrait encourager la spéculation sur les marchés des cryptomonnaies et augmenter la volatilité des prix. De plus, la création de cette réserve soulève des questions sur la gestion et la sécurisation des fonds publics investis dans le Bitcoin.

Libération de Ross Ulbricht, fondateur de Silk Road

Le 13 mars, Donald Trump a commué la peine de Ross Ulbricht, le fondateur de Silk Road, une plateforme de vente en ligne de produits illégaux utilisant le bitcoin comme moyen de paiement. Ulbricht avait été condamné à la prison à perpétuité en 2015 pour son rôle dans la création et la gestion de Silk Road.

Cette décision a été accueillie avec soulagement par les partisans d’Ulbricht, qui considéraient sa peine comme excessive. Cependant, elle a également suscité des critiques. En effet, certains estiment que Trump envoyait un mauvais signal en libérant un criminel lié aux cryptomonnaies.

Nomination de Paul Atkins à la tête de la SEC

Le 20 janvier, Donald Trump a nommé Paul Atkins à la tête de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme de régulation des marchés financiers américains. Atkins est connu pour ses positions pro-cryptomonnaies et devrait favoriser l’adoption de ces actifs numériques par les institutions financières.

Cette nomination a été perçue comme une bonne nouvelle pour le secteur des cryptomonnaies. Il espère voir la réglementation s’assouplir sous la présidence de Trump. Toutefois, certains craignent que cette déréglementation ne favorise les fraudes et les arnaques sur les marchés des cryptomonnaies.

Lancement du memecoin WLFI par World Liberty Financial

Le 20 janvier, World Liberty Financial, une entreprise liée à la famille Trump, a lancé le memecoin WLFI, une cryptomonnaie humoristique inspirée du Dogecoin. Ce lancement a été largement médiatisé. Il a attiré l’attention sur le secteur des memecoins, ces cryptomonnaies basées sur des mèmes Internet.

Cependant, le lancement du WLFI a également suscité des critiques, certains accusant la famille Trump de profiter de sa position pour promouvoir une cryptomonnaie sans réelle utilité. De plus, la volatilité des memecoins pose des risques importants pour les investisseurs non avertis.

Sam Bankman-Fried plaide pour un pardon présidentiel

Enfin, dans une interview accordée au New York Sun, Sam Bankman-Fried, le fondateur de FTX, a plaidé pour un pardon présidentiel de la part de Donald Trump. Bankman-Fried a été arrêté en décembre 2024 pour des accusations de fraude et de manipulation de marché liées à sa plateforme d’échange de cryptomonnaies.

Bankman-Fried a aussi déclaré que la justice américaine avait été trop sévère à son égard et a comparé sa situation à celle de Ross Ulbricht. Il a également affirmé que la fermeture de FTX avait été une erreur et qu’il souhaitait relancer la plateforme.

La demande de pardon de Bankman-Fried a suscité des réactions mitigées au sein de la communauté crypto. Certains estiment qu’il mérite une seconde chance, tandis que d’autres considèrent qu’il doit assumer les conséquences de ses actes.