Scandale Wirecard – L’ex-PDG fan du Bitcoin ? Les services secrets russes s’en mêlent
Retour sur le scandale Wirecard – Le Financial Times fait de nouvelles révélations. L’ancien PDG de l’entreprise allemande, Jan Marsalek, serait tout sauf un enfant de cœur.
Un ex-PDG fan de bitcoin
Jan Marsalek, figure clé du scandale de Wirecard, fait maintenant l’objet d’un mandat d’arrêt international, auquel il échappe momentanément, car il se trouve en Russie.
Le fugitif aurait transféré des sommes importantes en bitcoin afin d’assurer ses arrières. Il est dit que l’ancien PDG était un fan de cryptomonnaies et qu’il aimait aborder le sujet durant de longues heures. Tout particulièrement intéressé par Bitcoin, il considérait l’actif numérique comme une source d’anonymat ultime.
Utilisant Dubaï comme point d’ancrage financier, il aurait développé une sphère d’influence gigantesque auprès des services secrets russes, endossant un rôle majeur dans le conflit libyen.
Bien plus qu’un chef d’entreprise
Le Financial Times, grâce à une enquête publiée le 10 juillet, mettait en exergue les relations ambiguës de l’ancien PDG de Wirecard avec une kyrielle de personnages au passé douteux.
Dépeint comme un personnage secret et mystérieux, il avait des liens particuliers avec la GRU (services de renseignements russes) et aurait organisé plusieurs dîners afin de lever de fonds, permettant le financement d’une milice de 15 000 hommes, supposés assurer la sécurité aux frontières libyennes.
Confortablement installé dans son palace munichois, situé à deux pas de l’ambassade russe, il aurait reçu de nombreux visiteurs auquel il exposait ses souhaits de peser sur la scène géopolitique, avec pour but ultime d’influencer les flux migratoires à la frontière sud de la Libye.
Ses liens avec le très controversé Monsieur Chuprygin, ancien agent secret russe, avaient alerté sur ses méthodes radicales et son attrait pour la violence. L’intérêt qu’éprouvait Jan Marsalek pour la reconstruction du pays et l’apport d’une aide humanitaire étaient des sujets qu’il considérait comme mineurs.
Le scandale Wirecard serait-il donc uniquement la partie émergée de l’iceberg ? Jan Marsalek, ses liens avec le gouvernement russe et le conflit Lybien risquent d’être au cœur des actualités internationales. Le blanchiment d’argent opéré grâce à Bitcoin risque lui aussi d’accentuer, après le scandale twitter, l’image d’un actif incontrôlable et potentiellement néfaste aux yeux des autorités.