Wargame : le Pentagone se prépare à une rébellion Bitcoin

« En 2025, le Pentagone décide d’envoyer l’US Army pour tenter de mater une rébellion massive menée grâce à Bitcoin ». Cette phrase n’est pas issue d’un roman d’anticipation ! Elle illustre un wargame imaginé par les services du Pentagone, pour former ses agents (futurs généraux). Le scénario est celui d’une révolte de la génération Z, qui se servirait de Bitcoin pour faire sécession avec le Système.

La « Zbellion » ne veut plus entendre parler du dollar

Les rebelles « convertissent les monnaies étatiques en Bitcoin » dans Le scénario Zbellion : et si l’imagination devenait réalité ? – Source : documentcloud.org

Le média The Intercept a récemment révélé un document déclassifié du Département américain de la Défense. Il décrit un « programme spécial stratégique », imaginé en 2018, pour anticiper divers événements qui affecteraient la sécurité des États-Unis d’Amérique.

Au milieu des terroristes islamistes et des extrémistes anti-capitalistes, on retrouve la génération Z. Il s’agit des les individus nés après 1996.

Les événements se déroulent en 2025, alors qu’un groupe surnommé « Zbellion » appelle à mener des « cyber-campagnes mondiales pour dénoncer l’injustice et la corruption ». Le mouvement souhaite ainsi renverser le « Système », et les futurs généraux du Pentagone doivent imaginer comment les en empêcher.

Bitcoin, la monnaie de la Rébellion menée contre l’Empire US ?

Dans cette insurrection, chaque nouveau membre est formé pour aller récupérer des logiciels malveillants sur le Dark Web. Tout ceci dans le but de :

« siphonner les fonds des entreprises, des institutions financières et de toutes les organisations qui soutiennent « le Système » ».

Mais tout cet argent détourné n’est pas conservé sous formes de devises fiduciaires, sous le contrôle des États émetteurs. Il est converti en Bitcoin (BTC) par les activistes de la Zbellion.

Bien que dans ce scénario la révolte soit issue des États-Unis, avec une génération née dans les attentats du 11 septembre et marquée par la crise de 2008 et les dettes étudiantes toujours grandissantes, le mouvement se répand rapidement à travers le monde, appelant à « une réponse forte ».

Selon le journal Forbes, qui cite l’analyste Nathaniel Whittemore, l’un des moyens de pression les plus puissants des autorités est leur capacité à geler le financement de la dissidence politique. Sauf qu’en séparant l’infrastructure de l’argent de l’infrastructure du pouvoir de l’État :

« Bitcoin rend d’autant plus difficile ce type de confiscation à motivation politique ».

Outre sa protection contre l’inflation, en tant que valeur refuge comme l’or, Bitcoin aurait donc aussi un grand rôle à jouer grâce à sa résistance à la censure…

Illustration  H_Ko/Shutterstock.com

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.