La Signature Bank fermée d’office : un violent « message anti-crypto » ?
La chute de dominos continue – Après les graves difficultés de la Silvergate Bank, la crise de liquidité mortelle de la Silicon Valley Bank (SVB), voilà que c’est la Signature Bank qui se fait couper l’herbe sous le pied par les régulateurs. La banque crypto-friendly est fermée d’autorité pour éviter tout risque systémique. Un acte de guerre « anti-crypto » ?
Remake de « Minority Report » : la Signature Bank fermée préventivement
Est-ce que les régulateurs ont une équipe de « précogs » comme dans ce film avec Tom Cruise en titre ? En tout cas, ils ont manifestement choisi de suivre l’adage « mieux vaut prévenir que guérir » au sujet de la Signature Bank.
Dans un communiqué paru dimanche 12 mars, la Réserve fédérale américaine (la Fed) annonce ainsi que la Signature Bank a été fermée. Sa culpabilité ? Risquer de provoquer un « risque systémique ». La banque ne l’avait donc, bien sûr, pas encore provoquée, mais a quand même été arrêtée par la brigade de « Précrime ». Si les déposants sont « sauvés » (d’un risque dont on ne sait pas s’il aurait eu lieu !), les actionnaires de Signature Bank sont, eux, bel et bien ruinés.
« Tous les déposants de [Signature Bank] seront indemnisés. (…) Les actionnaires et certains détenteurs de créances non garanties ne seront pas protégés. Les dirigeants ont également été démis de leurs fonctions. (…) »
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Mise à mort d’une banque crypto-friendly, « pour l’exemple » ?
Mais pourquoi la Signature Bank plutôt que les nombreuses autres banques qui ont vu un bank run vendredi dernier, suite à l’écroulement de la Silicon Valley Bank (SVB) ? Eh bien, comme par hasard, il se trouve que cette banque était particulièrement proche du secteur de Bitcoin et des cryptomonnaies. Le hasard, tout de même !
Barney Frank, ancien membre du Congrès américain et membre du conseil d’administration de la Signature Bank, s’est étonné de cette soudaineté et de cette violence. Lors d’un entretien avec la chaîne CNBC, l’ancien homme politique a même considéré que les régulateurs US avaient littéralement clouer au pilori la banque new-yorkaise, pour en faire un exemple « anti-crypto » à l’adresse de toutes les banques voulant trop se rapprocher du jeune secteur des crypto-actifs.
En effet, dimanche, l’exode des dépôts « s’était ralenti ». Les dirigeants de la Signature Bank pensaient avoir stabilisé la situation. Et c’est curieusement ce moment précis que les régulateurs ont choisi pour « sommairement démettre » de leurs fonctions ses dirigeants, et décider que la banque sera fermée et saisie d’office. Cela, sans « aucune raison objective », d’après Barney Frank.
« Nous n’avions aucune indication de problèmes jusqu’à ce que nous ayons une ruée sur les dépôts (deposit run) à la fin du vendredi [10 mars], qui était purement dû à une contagion de la SVB. (…) Je pense qu’une partie de ce qui s’est passé est due au fait que les régulateurs voulaient envoyer un message anti-crypto très fort. (…) Nous avons été donnés en exemple, alors qu’il n’y avait pas d’insolvabilité basée sur les fondamentaux. »
Les régulateurs s’empressent d’accuser Bitcoin et les cryptomonnaies pour leur faire porter le chapeau de la crise bancaire actuelle. La Signature Bank en a payé le prix. Mais rappelons que ce sont plus probablement les propos peu rassurants de Jerome Powell (président de la Fed) mardi 7 mars, qui – après des mois de violente remontée des taux directeurs de la banque centrale US – auront sans doute été la goutte de trop dans l’étranglement du secteur bancaire et financier.
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