INX : l’IPO à 130 millions de dollars conseillée par des bitcoiners

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La levée de fonds pour la plateforme INX souhaite battre des records en tant qu’IPO officielle, en visant les 130 millions de dollars pour son token INX. Des personnalités de la cryptosphère, connues pourtant pour être des bitcoiners canal historique, font partie de ce projet de token ERC-20 des familles reposant sur le réseau Ethereum.

Une émission de token de 130M$ enregistrée auprès de la SEC

Les IPO (pour introduction en bourse) avec des tokens issus de réseaux blockchains sont encore rares, et jusqu’ici le record d’une telle levée de fonds était détenu par Argo Mining, qui avait réussi à lever pour 32,5 millions de dollars pour son introduction à la Bourse de Londres l’an dernier.

La plateforme de trading INX voit les choses en (bien plus) grand, envisageant de lever 130 millions de dollars en échange de son security token INX. Le INX est un token ERC-20, émis à 130 millions d’exemplaires, avec une valeur d’émission de 1$ chacun.

Bien que basée à Gibraltar, la société a vu son offre d’investissement être enregistrée officiellement auprès de la Securities & Exchange Commission (SEC) américaine. Le prospectus d’investissement d’INX est d’ailleurs visible sur le site de la SEC.

Les détenteurs de tokens INX auront ainsi droit à 40 % des bénéfices nets provenant des activités d’exploitation de la société, sans pour autant être réellement “détenteurs d’actions” au sens traditionnel.

L’objectif du projet est de mettre en place deux plateformes de trading : l’une pour les security tokens, et l’autre pour les autres types de tokens et cryptos.

Des soutiens prestigieux, mais qui prêtent à polémique

Parmi les soutiens au projet INX, on trouve diverses personnalités venant tout droit du monde de la finance, comme Mark Yusko, responsable des investissements de Morgan Creek Capital, ou encore David Weild, ancien vice-président de la bourse du Nasdaq.

Mais l’on retrouve également des personnalités cryptos marquées du sceau Bitcoiner, en théorie donc peu enclins à s’enjailler pour du token ERC-20 : Stephan Jespers (alias @WhalePanda sur Twitter), Jameson Lopp (@lopp) de Casa, et Samsom Mow (@Excellion) le responsable sécurité de Blockstream.

Il n’en fallait pas plus pour qu’un florilège de remarques acerbes pleuvent sur les trois intéressés, accusés d’hypocrisie par le camp etheriste, et d’être des traîtres à la solde de la Grande Shitcoinerie aux yeux des bitcoiners endurcis.

Jameson Lopp, visiblement amusé d’être mis en cause par les 2 camps, l’a d’ailleurs illustré dans une de ses réponses sur le réseau social à l’oiseau bleu :

“Aujourd’hui, j’ai été harcelé par les maximalistes parce que j’étais un shitcoiner, harcelé par les shitcoiners parce que j’étais un maximaliste, et harcelé par les nocoiners parce que j’étais un multicoiner ! Mais pourquoi tout le monde est-il si méchant ?” 

Il en va de même pour Stephan Jespers, qui venait en plus de traiter « d’escroqués » ceux qui ont investi dans Ethereum et les ICO il y a juste quelques jours. Un timing pour le moins discutable, en l’espèce – et même si l’offre d’INX n’est pas une ICO d’utility token comme celles auxquelles il fait ici référence.

Samson Mow est également critiqué, lui qui avait à de multiples reprises pris position en dénonçant l’idée-même de construire des outils financiers sur la plateforme Ethereum. Soit très exactement le but du projet INX. 

D’autres noms circulent comme autant d’investisseurs dans le projet INX, tels que que Riccardo Spagni, développeur principal du projet Monero (XMR) et Charlie Lee, cofondateur de Litecoin (LTC). INX prévoit de mobiliser les ressources obtenues suite à sa levée de fonds afin de développer son produit. L’objectif serait ensuite d’obtenir des licences de transfert de fonds pour opérer dans un premier temps dans 8 États américains d’ici fin 2019, puis dans la majorité des États américains d’ici la fin de 2020. 

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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