L’histoire pas banale de celui qui vendait des baklavas contre des bitcoins en 2011 : il raconte sa vie métamorphosée

Pâtisseries contre bitcoinsEn général, les histoires avec Bitcoin qui commencent en 2011 sont déjà riches en rebondissements. Mais l’aventure de George Mandrik avec le roi des cryptos réussi à être encore plus originale que la moyenne.

Une commande d’une valeur de 14 bitcoins en baklavas

Lors du dernier podcast de Stephan Livera, George Mandrik est revenu sur ses tout premiers pas avec Bitcoin, en 2011. Le jeune homme cumulait alors les petits boulots pour réussir à joindre les deux bouts.

Comme il l’a expliqué, certains de ses emplois d’homme à tout faire l’ont mené à accepter une étrange monnaie numérique en guise de paiement :

« Fin 2011, j’ai entendu pour la première fois parler de Bitcoin lorsque quelqu’un m’en a proposé pour me payer mes pâtisseries baklavas (…) c’est ainsi que je me suis retrouvé à en vendre à Roger Ver contre des bitcoins. »

Cette toute première commande de baklavas aura coûté la bagatelle de 14 bitcoins. C’était l’équivalent de quelques dollars à l’époque. Aujourd’hui, par contre, cette somme vaudrait aujourd’hui approximativement 450 000 dollars !

Malheureusement, George Mandrik avait alors souvent des fins de mois difficiles, et il raconte avoir été assez rapidement obligé de revendre ses BTC pour pouvoir « payer les factures et le loyer ».

En se renseignant davantage sur la cryptomonnaie, il a toutefois voulu assez vite trouver un travail qui lui permette de « conserver plus longtemps » ses précieux bitcoins. Comme il le dit, avoir alors une alternative au dollar américain était « tellement cool ».

Premiers boulots au cœur de la cryptosphère

Même s’il continuait à préparer et vendre des baklavas contre des BTC, et à faire des prestations de ménage pour en gagner davantage, George Mandrik a fini par trouver un emploi dans la crypto.

Il a d’abord ainsi été embauché au service client de Bitinstant, la crypto-bourse menée par Charlie Shrem et soutenue par les frères Winklevoss, qui a opéré de 2011 à 2014.

Bitcoin Core

Peu de temps après, en décembre 2013, il a rejoint les équipes du site Blockchain.info. C’est à ce moment-là qu’il a arrêté les baklavas, comme l’avait alors publié avec humour le site :

« Les rumeurs sont vraies – le même Mandrik qui répond à tous vos tickets de support à blockchain.zendesk.com est le même Mandrik qui vend des baklavas contre du bitcoin depuis 2 ans. Ses jours de fabrication de baklava sont terminés, et il met aux enchères les derniers paniers. »

Outre Roger Ver, notre ancien pâtissier amateur a notamment croisé Changpeng Zhao (le CEO de Binance), et Andreas Antonopoulos (l’auteur de Mastering Bitcoin) durant ces folles années-là.

George Mandrik reste très philosophe sur les BTC qu’il a dépensés par le passé.

« Il y avait tellement d’opportunités. Si je voulais vraiment me lamenter, je pourrais m’attarder sur toutes les fois où j’ai vendu des bitcoins et me dire « Oh, j’aurais pu avoir tellement plus de BTC si je n’avais pas fait telle ou telle chose » (…) Mais cela fait partie intégrante de mon expérience avec Bitcoin (…) je ne regrette pas d’avoir dépensé un seul bitcoin. »

C’est vrai qu’il n’y a pas que le HODL dans la vie. À un moment ou un autre, surtout quand on en a besoin, dépenser un peu de bitcoins nous évite de finir comme Harpagon dans l’Avare. Il faut savoir profiter de la vie et de ses richesses, et cela tombe bien puisque Bitcoin en a souvent été un moteur !

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.