Un français dérobe 182 BTC à l’entreprise qui l’a licencié

C’est une dispute à la tête d’une startup gérant des cryptomonnaies qui a mené à un des plus grands vols de crypto qu’ait connu notre Hexagone. Un ex-employé a ainsi volé plus d’un million d’euros en bitcoins à son ancienne entreprise !

Une histoire entrepreneuriale qui finit mal

C’est le journal Le Parisien qui nous relate cette histoire. Ce 20 décembre, un français âgé de 37 ans a été interpellé par la police à Ouistreham dans le département du Calvados (14) : il est soupçonné du vol de 182 bitcoins, soit environ 1,3 million d’euros au cours actuel du BTC.

L’individu a été mis en examen deux jours plus tard, le 22 décembre, pour plusieurs chefs d’inculpation, dont notamment « vols en bande organisée » et « modifications frauduleuses de données dans un système de traitement de données« .

Bien que le nom de l’entreprise concernée n’ait pas été révélé, on apprend qu’elle a été créée en 2013 par un groupe d’entrepreneurs clairvoyants, qui ont su anticiper l’explosion à venir de Bitcoin et des cryptomonnaies.

Mais en 2016, malgré le succès de l’entreprise, de fortes divergences voient le jour au sein de sa direction, et une des principales têtes dirigeantes est licenciée. Mais ce dernier va prendre très mal le fait d’avoir été mis à la porte, comme nous allons le voir.

La vengeance est un plat qui se mange en bitcoins

Après son éviction, le trentenaire, un spécialiste du numérique, s’expatrie pour s’installer dans un pays voisin à la France. De là, il va fomenter sa « vengeance » contre ses anciens associés, comme il l’avouera après son interpellation.

Selon Le Parisien, l’accusé aurait procédé au vol, non pas en un seul bloc – trop visible – mais par plusieurs petites attaques, en prélevant à chaque fois des montants de bitcoins juste en-dessous d’un certain seuil d’alerte. Ce seuil d’alerte, fixé par l’entreprise, était connu par très peu au sein de la société, ce qui mènera assez rapidement à suspecter l’employé remercié.

Quand ses anciens collègues découvrent ces prélèvements frauduleux entre décembre 2018 et janvier 2019, ils déposent immédiatement une plainte à la section cybercriminalité du parquet de Paris.

Après une enquête de plusieurs mois, les gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques réussissent à remonter jusqu’au wallet qui a reçu les transactions frauduleuses, et parviennent également à identifier son propriétaire. Cela déclencha un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien cadre licencié, dont le récent retour en France a donc été fatal.

Au jour d’aujourd’hui, une partie des 182 BTC volés auraient été récupérés par l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués. Restera à savoir si une partie de ces bitcoins a bien été blanchie, et si l’accusé a bénéficié de l’aide de complices pour ces actes de piratage.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.