Cyberattaques : la Corée du Nord nie avoir détourné 2 milliards de dollars
Au début du mois d’août, un rapport de l’ONU accusait la Corée du Nord d’avoir organisé un vaste programme de cyberattaques, lequel lui aurait rapporté 2 milliards de dollars. Une partie de ces fonds auraient été récupérés via des attaques menées contre des plateformes de change crypto. Manifestement, le pays de Kim Jong-un n’a guère apprécié, puisque ses représentants ont nié que le pays puisse être lié à ces manœuvres.
Dénégations
Moins d’un mois après la publication du rapport accusateur des Nations-Unies, Pyongyang réplique à son tour et considère que l’ONU aurait proféré des mensonges.
Un rapport d’experts indépendants remis à l’organisation intergouvernementale avait en effet pointé du doigt le régime nord-coréen, considérant détenir suffisamment de preuves pour le désigner responsable d’une campagne mondiale de piratages informatiques. Cette opération d’ampleur aurait permis au régime de récolter 2 milliards de dollars à la fois sous une forme fiduciaire et cryptomonétaire, afin de financer son programme nucléaire.
Accusations « fascistes »
Mais pour la Corée du Nord, ces accusations sont mensongères, et visent seulement à justifier les sanctions contre le petit pays de 25 millions d’habitants.
« Les États-Unis et d’autres forces hostiles répandent actuellement des rumeurs malveillantes. Une telle invention des forces hostiles n’est rien d’autre qu’une sorte de méchant jeu visant à ternir l’image de notre République et à justifier les sanctions et la campagne de pression contre la RPDC (…) un acte tout à fait absurde visant à utiliser à nouveau la même vieille vile technique à laquelle avaient recours les propagandistes fascistes hitlériens : « Dites un mensonge cent fois et il passera pour une vérité » » , selon un porte-parole nord-coréen
Les autorités nord-coréennes ne prennent pas de pincette diplomatique dans leur réplique, c’est le moins que l’on puisse dire ! Précisant que les données du rapport de l’ONU sont « sans fondement », le régime de Pyongyang refuse ainsi de reconnaître la moindre responsabilité dans ces piratages.
Dans ce climat de tensions et de flou artistique international, la partie de poker menteur se poursuit donc dans cette affaire : rappelons que ce sont quelques 35 cyberattaques dans pas moins de 17 pays différents qui sont attribuées au régime nord-coréen par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les liens supposés du régime avec le groupe de hackers Lazarus et son appétit pour les cryptos présentes sur les exchanges de son voisin sud-coréen font en effet régulièrement la Une des médias de la cryptosphère.