Cryptomonnaies et BRICS : Le Salvador propose d’utiliser Bitcoin pour ses échanges avec la Russie !
BRICScoin. La domination du dollar au niveau mondial est une question polémique, actuellement bien malmenée par un contexte économique défavorable. L’occasion pour des pays réputés hostiles aux États-Unis de s’organiser, afin de grappiller quelques parts de ce marché monétaire. C’est notamment la raison pour laquelle le groupement des BRICS lance régulièrement des offensives ciblées. Une fronde anti-américaine à laquelle semble vouloir se rallier le Salvador. Serait-il question d’en profiter pour y inclure le Bitcoin ?
Le Salvador veut-il rejoindre le groupement BRICS+ ?
Depuis son adoption officielle du Bitcoin, le Salvador s’est très clairement attiré les foudres de structures en charge de maintenir une domination du dollar au niveau international. Comme par exemple le Fonds Monétaire International (FMI) farouchement opposé à cette politique désormais en dehors de son contrôle.
Une position possiblement difficile à tenir pour ce petit pays d’Amérique centrale. D’autant plus avec une option dollar USD toujours présente pour les opérations impossibles à réaliser en BTC. C’est la raison pour laquelle il peut parfois être tentant de chercher des alliés, afin de s’inscrire dans quelques chose de plus grand.
Une stratégie visiblement menée par le Salvador auprès de la Fédération de Russie. En tout cas si l’on en croit les récentes déclarations d’Alexander Ilyukhin, ambassadeur du Nicaragua également en charge du Salvador, dans les colonnes du média russe Izvestia.
« De nombreux pays d’Amérique latine expriment leur désir de rejoindre les BRICS, de coopérer plus étroitement avec la Fédération de Russie. (…) [Le Salvador] est très intéressé. Il est possible que dans les prochaines années, il puisse demander son admission. »
Alexander Ilyukhin
Au programme, un rapprochement avec le groupe des BRICS, incluant initialement – et dans l’ordre de ses lettres – le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Mais, depuis 2024, cette entité, désormais nommée BRICS+, compte également l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Avec près de la moitié de la population mondiale (46 %) et une part du PIB mondial (35,6 %) déjà supérieure à celle du G7, selon les chiffres officiels de la Banque de France.
Des échanges internationaux en Bitcoin ?
Une annonce qui n’a rien de véritablement surprenante. Notamment dans un contexte international ou le rejet des États-Unis n’est plus une punition insurmontable, mais un simple ticket d’entrée dans ce groupement d’opposition monétaire doté de son propre système de paiement blockchain.
Cependant, une différence de taille est à prendre en compte dans le cas du Salvador. Car son adoption du Bitcoin comme monnaie à cours légale soulève une question essentielle : le BTC serait-il de la partie ? D’autant plus si l’on considère que « le Salvador propose d’utiliser la cryptomonnaie dans ses opérations commerciales avec la Fédération de Russie. »
« Nous avons des difficultés avec ce calcul, car la monnaie officielle du Salvador est le dollar américain. Comme alternative, son gouvernement propose d’utiliser la cryptomonnaie dans les opérations de négociation. (…) Mais le Bitcoin n’est pas répandu dans notre pays, nous recherchons donc d’autres moyens de renforcer le commerce. »
Alexander Ilyukhin
Pour que le Salvador puisse devenir une destination attrayante pour le groupe des BRICS, il devra auparavant s’extraire de l’omniprésence des banques américaines et européennes sur son territoire. Cela afin de supprimer toute ingérence occidentale. En attendant, la stratégie d’Alexander Ilyukhin consiste à appliquer le modèle d’échange touristique déjà mis en place avec le Nicaragua. Avec une « approche plus pragmatique » qui consisterait à « payer avec des cryptomonnaies. »
Hugh B.
Passionné depuis de nombreuses années par l’univers décentralisé des cryptomonnaies et le développement du Web3 j’attache une grande importance à la vulgarisation pour rendre les choses compréhensibles et accessibles à tous. Je suis également un auteur publié.
