Crypto : Deribit et Crypto.com intègrent le BUIDL de BlackRock comme garantie de prêt
Le BUIDL fait sa place dans la cryptosphère. Le fonds BUIDL de BlackRock, lancé en mars 2024, est un fonds monétaire tokenisé composé d’obligations d’État américaines à court terme, ce qui en fait un produit financier à la fois très liquide et peu risqué. C’est pour ces raisons que les plateformes d’échange de cryptomonnaies sont de plus en plus nombreuses à l’accepter comme garantie (collateral) dans les prêts cryptos pour le trading sur marge. Et aujourd’hui, c’est au tour de Deribit et Crypto.com d’intégrer le BUIDL.
- Deribit et Crypto.com ont récemment intégré le BUIDL comme garantie pour le trading à effet de levier, réduisant ainsi les exigences de marge.
- Le BUIDL, représentant 40% du marché des bons du Trésor US tokenisés, incarne l’émergence des stablecoins 2.0, grâce à leur rendement intégré.
Le fonds BUIDL de BlackRock est accepté comme collateral par Deribit et Crypto.com
La crypto-bourse Crypto.com et la plateforme spécialisée dans les produits dérivés cryptos Deribit viennent tout récemment d’annoncer qu’elles acceptaient désormais le BlackRock USD Institutional Digital Liquidity Fund (BUIDL) du géant de la gestion d’actifs comme garantie d’emprunt pour leurs clients institutionnels et investisseurs qualifiés.
Selon l’information rapportée par Forbes, ce fonds tokenisé permettra ainsi aux traders institutionnels de ces deux plateformes cryptos d’utiliser un instrument numérique à faible volatilité (car basé sur la dette US à court terme) comme garantie pour leurs comptes, ce qui réduira les exigences de marge demandées pour le trading à effet de levier.
Avec déjà plus de 2,9 milliards de dollars d’actifs sous gestion (AUM) malgré sa jeune existence, le fonds BUIDL représente près de 40% de la part de marché des bons du Trésor US tokenisés, selon les données du site RWA.xyz qui suit la tokenisation des actifs du monde réel (ou RWA, pour Real World Assets).
La tokenisation RWA basée sur la dette US annonce l’ère des stablecoins 2.0, avec rendement intégré
Ces produits financiers traditionnels (comme les bons du Trésor américain) aujourd’hui tokenisés sur blockchain sont en train de devenir une alternative attrayante aux stablecoins classiques, comme l’USDT de Tether ou l’USDC de Circle.
En effet, premièrement, le « stablecoin 2.0 » qu’est le BUIDL est basé sur une dette à très court terme (de quelques mois), les « Treasury bills », ou T-Bills. Vu la rapidité de l’échéance, ils sont donc soumis à des risques de volatilité plus faibles.
Et deuxièmement, en très grosse cerise sur le gâteau de cette volatilité réduite, le BUIDL intègre le rendement des T-Bills. Or ces derniers offrent généralement un taux d’intérêt de 5% environ actuellement, ce qui est évidemment très intéressant pour les possesseurs de ce nouveau type de stablecoin.
En résumé, il n’y a pas que l’ETF Bitcoin au comptant IBIT qui est un véritable succès pour BlackRock, son fonds et stablecoin BUIDL sont également une grande réussite. On comprend mieux ainsi pourquoi le patron de ce titan au 11 500 milliards de dollars d’actifs sous gestion, Larry Fink, est devenu aussi optimiste sur Bitcoin et le secteur crypto.
Rémy R.
Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.
