Blanchir de l’argent avec Bitcoin : le secret pour énerver le FBI !
Le Federal Bureau of Investigations (FBI) a eu le plus grand mal à retrouver la trace d’un escroc nigérian, et risque d’avoir encore plus de difficulté à récupérer les sommes volées. Le malfaiteur a en effet utilisé Bitcoin pour convertir et tenter de dissimuler des fonds escroqués à des entreprises américaines.
17,5 millions de dollars extorqués
Le Nigérian Olalekan Jacob Ponle, alias « Woodberry », serait à la tête d’un réseau d’escroquerie qui a notamment affecté deux entreprises aux États-Unis.
Une société basée à Chicago a ainsi perdu 2,3 millions de dollars, et un autre 15,3 millions de dollars à cause de Ponle.
Arrêté à Dubaï (aux Émirats arabes unis), l’individu et 11 de ses complices ont été extradés aux États-Unis, où ils sont accusés de tentative de fraude.
Leur arnaque consistait à émettre des emails de phishing – où ils se faisaient passer pour des cadres supérieurs – en direction d’employés, qui leur faisait des virements en croyant obéir à leurs directeurs.
L’argent volé a été « verrouillé » en Bitcoin
Là où un problème de taille se pose, c’est que le FBI craint de ne pas pouvoir remettre la main sur les millions détournés. En effet, une bonne partie de ceux-ci aurait été convertie en bitcoins (BTC), selon le journal nigérian Daily Post :
« L’analyse préliminaire de la blockchain indique que Ponle a reçu au moins 1 494,7 bitcoins liés à ces combines de phishing d’entreprises, pour une valeur approximative de 6,6 millions de dollars [ndlr : c’est plutôt 13,8 millions de $ au cours d’aujourd’hui]. »
Ponle est la seule personne à avoir accès aux clés privées du wallet où sont stockés ces fonds. Pour les récupérer, il faudra compter sur sa volonté de collaboration.
Bitcoin et les cryptomonnaies permettent d’avoir la pleine possession de son argent, sans l’intermédiaire d’une banque. Même si le cas présent est un mauvais exemple à ne pas suivre – Ponle risque jusqu’à 20 ans de prison – il rappelle la totale indépendance des cryptos vis-à-vis des États et des agences gouvernementales… malgré eux, malgré nous !