Bitcoin, drogues et Covid-19 : une année (très) mouvementée pour les marchés noirs du Darknet
Une corrélation entre les cryptos, le Darknet et la Covid-19 – Malgré une diminution du nombre de places de marchés, le Darknet a enregistré des revenus records en 2020. Ainsi, les marchés du Darknet ont enregistré un revenu de 1,5 milliard de dollars en 2020.
Le Darknet pulvérise ses records
Depuis leur création, les cryptomonnaies sont étroitement liées au Darknet. Qu’elles soient anonymes, partiellement anonymes ou simplement pseudonymes, les cryptomonnaies ont toujours été l’un des modes de paiement favoris sur le Darknet.
En 2020, le Darknet a enregistré 1,6 milliard de dollars de revenus par le biais des cryptomonnaies. C’est ce que dévoile l’étude menée par Chainalysis.
Ainsi, l’année 2020 bat le précédent record établi en 2019. De plus, il est important de souligne que cette étude se base uniquement sur une analyse du Bitcoin (BTC), Bitcoin Cash (BCH), Litecoin (LTC) et Tether (USDT). De ce fait, elle ne prend pas en compte les cryptos anonymes comme le Monero ou le Zcash, qui pourraient pourtant faire gonfler le revenu total.
Point surprenant, cette hausse des revenus survient en parallèle d’une diminution du nombre d’utilisateurs sur le Darknet, passant de quasiment 13 millions en 2019 à moins de 10 millions en 2020.
Covid-19 et régulation
Toujours selon cette étude, le marché noir sur le Darknet pourrait bien, comme les autres types de commerces, avoir été impacté négativement par la Covid-19.
En effet, la pandémie ainsi que les différents confinements ont perturbé les modes opératoires ainsi que les services postaux, entraînant de fait des retards et une baisse de la qualité du service.
En outre, les marchés noirs font également face à une augmentation des poursuites judiciaires, comme l’expliquent les chercheurs Andréanne Bergeron, David Décary-Hétu et Luca Giommoni :
« Il devient plus difficile que jamais de gérer un marché sur le darknet – vous devez assurer la sécurité et vous protéger contre les attaques DoS, et en plus de cela, il y a la concurrence. Tous ces facteurs limitent la disponibilité des drogues. »
L’étude.
Quoi qu’il en soit, le Darknet continuera de se développer telle une hydre, à chaque plateforme coupée, d’autres viennent prendre le relais. Il y a fort à parier que les revenus qui y sont générés continueront à augmenter en 2021.