L’Ouzbékistan, étonnant paradis des traders de bitcoins ? Le pays change enfin son fusil d’épaule
Le bitcoin de retour en grâce – L’Ouzbékistan est en train de créer les conditions favorables au développement des cryptomonnaies dans le pays. Près une période de deux ans de flottements, l’agence qui les avait interdites fait maintenant pression pour promouvoir les activités autour de Bitcoin et de la crypto. Un retournement de veste pour le meilleur des mondes ?
Une demande en faveur des crypto-exchanges
Retour en arrière : le 3 juillet 2018, le président de l’Ouzbékistan, Shavkat Mirziyoyev, publie un décret pour développer l’économie numérique du pays. Un autre décret visant à organiser les activités des crypto-exchanges est publié 2 mois plus tard, le 2 septembre 2018.
Faisant suite à ces 2 décrets, le 29 avril 2021, l’Agence nationale pour la gestion des projets sous l’autorité du président de la République d’Ouzbékistan a publié une proposition en faveur des crypto-exchanges. Celle-ci demande une modification et un ajout au règlement sur la procédure d’autorisation des activités de ces derniers, plus précisément concernant l’octroi de licence pour les activités cryptos.
Dans sa demande, l’agence souhaite que :
« Les résidents de la République d’Ouzbékistan ont [aient] le droit d’effectuer, sur les crypto-exchanges, tous les types d’échanges de crypto-actifs et de tokens contre des devises nationales et étrangères. »
Selon elle, il appartient aux investisseurs cryptos d’assumer les risques liés à leur acquisition.
La proposition veut également mettre en place des procédures pour l’enregistrement, l’émission, et la circulation des cryptomonnaies. Les sociétés cryptos en Ouzbékistan seront alors autorisées à émettre leurs propres tokens.
Ces amendements sont ouverts aux débats jusqu’au 14 mai 2021.
Une flexibilité bienvenue pour les cryptos
Si ces nouvelles font chaud au cœur des amateurs de crypto locaux, l’agence opère un radical virage à 180 ° concernant les cryptomonnaies.
En effet, fin 2019, elle avait purement et simplement interdit aux résidents d’acheter du Bitcoin et des cryptomonnaies. Cependant, les investisseurs nationaux pouvaient continuer de vendre leurs avoirs.
Dans le même temps, en janvier 2020, l’Ouzbékistan lançait son premier exchange crypto réglementé : Uznex. Malheureusement, ce dernier était uniquement ouvert aux non-résidents. On notera que la plateforme lancée par le Kobea Group coréen avait agi à cette occasion en tant que conseiller technologique du gouvernement ouzbek.
Quoi qu’il en soit, alors que le ciel semble désormais se dégager, un consortium national de mineurs a même été créé. Ses membres devraient avoir notamment accès à une électricité vendue à un prix préférentiel. Ce consortium cherche à augmenter les capacités des mineurs sur le territoire national, aussi bien locaux qu’étrangers
Les cryptomonnaies sont là pour durer et elles s’installent durablement dans le paysage monétaire et financier des nations. L’Ouzbékistan l’a sûrement compris, et veut éviter une guerre inutile et néfaste contre Bitcoin et les autres crypto-actifs. Criminel aujourd’hui, héros demain : la cryptosphère est habituée à ces retournements de veste. Et en France, nous retrouverons nous à faire moins bien en la matière que l’Ouzbékistan ?