Les autorités américaines veulent tout savoir de vos cryptomonnaies… jusqu’au dernier satoshi !

Cryptos sous surveillance Durant l’été 2019, le Groupe d’Action Financière (GAFI) a élaboré des règles très strictes pour les transferts de cryptomonnaies. Déjà que ces règles contraignantes se sont peu à peu imposées (par la force des lois), les États-Unis souhaitent encore les durcir. À ce rythme, bientôt, plus un seul bitcoin ne devrait plus échapper à l’œil de Washington.

Une règle déjà pénible … encore plus contraignante

Pour rappel, le GAFI a établi un cadre réglementaire très rigide pour les entreprises fournissant des services liés aux actifs numériques.

La règle du voyageur a ainsi été mise en place par un nombre croissant d’États, avec comme prétexte la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

E-NIGMA surveillance blockchain

Elle impose aux prestataires de la cryptosphère de collecter, conserver et transmettre toutes les informations relatives aux transferts de cryptomonnaies, aussi bien sur l’expéditeur que sur le destinataire des fonds d’une transaction. Autrement dit, un véritable casse-tête de lourdeurs administratives pour les services cryptos, surtout pour les plus petits.

Cela ne semble pourtant pas encore suffisant pour la Réserve fédérale américaine (Fed) et le Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN) qui viennent de demander à baisser le seuil à partir duquel cette règle s’applique.

Un seuil sabré de 3 000 à seulement 250 dollars

Dans leur proposition, la Fed et le FinCEN demandent à ce que le seuil à partir duquel s’applique cette règle soit abaissé drastiquement, afin de concerner toutes les transactions crypto qui dépasserait les 250 dollars.

Cet abaissement ne concernerait que les transferts internationaux. Les transactions nationales resteraient, quant à elles, au seuil de déclenchement actuel qui est de 3 000 dollars.

Aucune justification n’accompagne cette demande de diviser par plus de 10 ce seuil.

Alors que de récents scandales ont mis en lumière les quantités astronomiques de transactions louches tout de même opérées par les banques, il sera permis de se questionner sur la finalité d’un tel tour de vis réglementaire en ce qui concerne le petit poucet crypto.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.