Corée du Sud : la grande régulation en cours

Ces derniers jours, tous les yeux sont rivés sur la Corée du Sud. Les banques du pays ont en effet récemment mené une attaque contre les exchanges crypto, et la situation semblait sur le point de prendre un tournant désastreux. Cependant, le gouvernement est intervenu, et une régulation claire est en cours de mise en place.

Ceci n’est pas un crackdown

Si l’attitude récente des banques envers les exchanges avait de quoi inquiéter, le régulateur officiel est intervenu pour tempérer les angoisses.

Selon les médias du pays, le gouvernement Sud-Coréen s’apprête en effet à amender des lois pré-existantes afin d’y inclure les transactions et exchanges de cryptomonnaies. Ce projet est présenté comme un moyen d’éviter aux investisseurs la perte de leurs fonds ou leur implication dans des entreprises frauduleuses. Pour ce faire, les exchanges seront rendus responsables aux yeux de la loi.

6 points clairs

Les exchanges, afin d’opérer en toute légalité, doivent adhérer à un ensemble de 6 règles simples :

  • Les fonds des clients doivent être stockés d’une façon distincte de ceux des exchanges
  • Les exchanges doivent fournir aux clients un avertissement sur les risques des plus exhaustif
  • Les identités des utilisateurs, ainsi que leurs noms doivent être confirmés par les exchanges
  • Un système efficace contre le blanchiment d’argent doit être mis en place
  • Les actifs sur les plateformes doivent être sécurisés de manière satisfaisante, par exemple via une dispersion des clés crypto des utilisateurs
  • Tous les livres d’ordres doivent être intégralement publics.

Toute transgression à ces nouvelles dispositions pourrait mener jusqu’à 10 ans d’emprisonnement ou à une amende de 100 millions de won (plus de 7 millions d’euros).

La réception a été plutôt positive pour les exchanges. Par exemple, BTCKorea.com Co. a annoncé – dans une entrevue avec Reuters être prêt à « coopérer étroitement avec le gouvernement afin de mettre au point un ensemble de règles valides. »

L’une des fondatrices de Stellar Lumens, Joyce Kim, a également déclaré sur Twitter qu’elle considérait cette évolution comme une « bonne nouvelle ».

https://twitter.com/joyce/status/940431742208376832

Et les ICO ?

Les ICO étaient déjà illégales en Corée du Sud, mais celles-ci pourraient revenir sur le devant de la scène. Cependant, seuls les investisseurs institutionnels pourraient se permettre de lancer de nouvelles ICO.

« Bitcoin est complexe, que ce soit dans sa technologie ou dans la façon d’y investir. Ainsi, évaluer ces risques relève de l’expertise technologique, il est valable pour les investisseurs professionnels de faire une ICO, pas pour les citoyens lambdas qui ne sont pas informés des tenants et aboutissants de cette technologie. » Kim Yong-beom, vice-président du FSC

Il semblerait donc que seuls les « investisseurs de métier » puissent participer à ce mode de financement, ce qui remet en question le concept de « financement participatif ».

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Sources : The Merkle ; Coin Telegraph ; CryptoCoinNews

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Julien C.

Tombé dans le domaine des cryptomonnaies durant l’été 2017, je m’intéresse particulièrement aux projets novateurs et aux relations dans la communauté. Chasseur de scam à mes heures perdues, vous pouvez me retrouver tous les matins dans notre newsletter !