Telegram ignore la SEC et lancera sa plateforme, quoiqu’il arrive

Malgré la forte opposition de la Security & Exchange Commission (SEC) au projet de blockchain TON de Telegram, ce dernier semble progresser. Selon les dernières rumeurs, le Telegram Open Network devrait même bientôt voir publié son application d’utilisation pour smartphone.

Une mise en application de TON malgré les ennuis judiciaires ?

TON, le projet de blockchain de Telegram, a subit un fort coup d’arrêt suite au poursuites judiciaires que lui a intenté la SECl’autorité de régulation financière américaine.

Telegram a financé son projet TON par l’émission de token GRAM, sous forme d’ICO entre fin 2017 et début 2018. Les fonds levés ont atteint les 1,7 milliard de dollars, de la part de quelques très gros investisseurs.

Mais s’était sans compter sur la SEC, qui a fini par obtenir la suspensionjusqu’à nouvel ordre – de l’émission de token GRAM, suspecté d’être une émission illégale de valeurs mobilières (securities).

Telegram a toutefois fait appel de cette décision fin mars, et semble bien décidé à lancer sa blockchain coûte que coûte. En effet, selon le journal russe RBC, Google Play et l’Apple Store devraient bientôt accueillir des applications du système d’exploitation (OS) du Telegram Open Network.

Le lancement de TON : juste une question de temps ?

Selon une « source proche de Telegram », ce futur « TON OS » sera une infrastructure open source conçue pour permettre aux développeurs et aux utilisateurs d’interagir avec la blockchain TON.

Et effectivement, quand on se rend sur un des sites de développement du projet TON (tonlabs.io), on constate que ce système d’exploitation de blockchain est annoncé dès ce printemps 2020.

Plusieurs applications pour TON OS, ainsi que de nouveaux services seraient déjà en cours de développement selon la source :

« En matière de finances ou de vote, la gestion décentralisée [sur blockchain] peut résoudre un très grand nombre de problèmes de corruption, d’efficacité dans la gestion, d’implication des citoyens (…) ».

Source : TON Labs

Malgré l’hostilité de la SEC, la source anonyme insiste sur le fait que personne, selon lui, ne peut empêcher le lancement de TON, puisque c’est une solution à la fois open-source et décentralisée. Il existerait même déjà deux réseaux de test de la blockchain TON actuellement.

En plus de cela, selon RBC toujours, TON OS pourrait être utilisable même sans les tokens GRAM, « grâce à d’autres cryptomonnaies » par exemple.

En tout cas, du côté du service de messagerie de Telegram, les choses se passent bien. Ses canaux de conversation accueillent en effet un total de 400 millions d’utilisateurs désormais. De quoi bien aider à la popularisation de TON s’il devait être lancé…

Le sort des tokens GRAM pèse comme une épée de Damoclès au-dessus de la blockchain TON. Mais il n’est pas sûr que cela suffise à empêcher le nouveau projet de Pavel Durov de voir le jour, sous ou une forme ou une autre.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.