Le vote sur blockchain, une idée catastrophique à oublier immédiatement – Et c’est le MIT qui le dit !
Le MIT pense à une utopie – Suite à l’élection américaine, certains acteurs influents de l’écosystème crypto ont relancé le débat concernant le vote sur la bockchain. Une idée bien saugrenue, si on en croit une étude récente menée par le MIT.
Élection américaine et vote sur la blockchain
Impossible d’être passé à côté, les élections américaines et leur vote à distance soudain très utilisé du fait de la pandémie de COVID-19 ont une fois de plus relancé le débat concernant le support dudit vote.
Alors que les médias traditionnels attendaient encore les résultats officiels concernant la présidentielle américaine, certains acteurs influents de la sphère crypto ont commencé à militer en faveur de la mise en place du vote sur la blockchain.
Parmi eux, nous retrouvons Changpeng « CZ » Zhao, le CEO de Binance :
« S’il existe une application de vote mobile basée sur une blockchain (avec un KYC adéquat bien sûr), nous n’aurons pas à attendre les résultats ni à nous poser de questions sur sa validité. La vie privée peut être protégée par un certain nombre de mécanismes de cryptage. »
Un point de vue soutenu par Vitalik Buterin, co-fondateur d’Ethereum, pour qui le vote sur blockchain semble être une alternative viable, malgré « l’existence de défis techniques ».
Vote en ligne : fausse bonne idée ?
Malheureusement pour Vitalik et CZ, tout le monde n’est pas d’accord avec cette idée. Plusieurs chercheurs du MIT se sont penchés sur la question, et leurs découvertes sont sans appel.
Dans un rapport publié le 16 novembre, 4 chercheurs ayant participé à cette étude expliquent leurs préoccupations vis-à-vis de la mise en place d’un système de vote sur blockchain.
« Bien que les systèmes électoraux actuels soient loin d’être parfaits, le vote par Internet ou via des blockchains augmenterait considérablement le risque d’échecs électoraux indétectables à l’échelle nationale. »
Rapport du MIT, précautionneux dans le ton
Plus encore, selon cette étude, le passage au vote numérique aurait même l’effet inverse. En effet, celui-ci pourrait potentiellement augmenter les chances de fraudes, tout en rendant plus compliquée leur détection.
« Les systèmes de vote électronique en ligne et blockchain sont plus vulnérables aux défaillances critiques que les autres systèmes de vote papier. De plus, étant donné l’état de l’art en matière de sécurité informatique, ils continueront à l’être dans un avenir prévisible. »
Le même, pas vraiment emballé
Selon le MIT, point de salut du côté des blockchains pour garantir la sécurité d’un vote, que ce soit maintenant ou dans un futur proche. Malgré tout, certaines initiatives tentent tout de même l’aventure, au risque de voir leur tentative se solder par un échec – plus ou moins cuisant.