Uniswap Labs répond à l’avis Wells et qualifie le dossier de la SEC de « faible et erroné »
Uniswap ne se laisse pas faire. C’est de notoriété publique, la SEC en a après les cryptomonnaies. Parmi ses cibles favorites, nous retrouvons les plateformes d’échanges, qu’elles soient centralisées ou non. Le mois dernier, l’agence américaine a émis un avis Wells à l’encontre du DEX Uniswap, laissant présager des poursuites judiciaires. De son côté, Uniswap ne compte pas se laisser faire aussi facilement.
La SEC en a après Uniswap Labs
À l’instar de la plupart des projets crypto, la structure d’Uniswap se compose de trois entités :
- Uniswap, la plateforme d’échange décentralisée basée sur une série de smart contracts déployés sur diverses blockchains ;
- Uniswap DAO, l’organe de gouvernance décentralisée du protocole régie par le jeton UNI ;
- Uniswap Labs, l’entreprise qui gère le développement du DEX.
Ainsi, en avril dernier, c’est sur Uniswap Labs que la SEC a jeté son dévolu. Cette dernière accuse Uniswap Labs d’opérer une bourse de valeurs mobilières non enregistrées. En d’autres termes, elle accuse Uniswap Labs de vendre des titres financiers de type securities via son DEX Uniswap.
En parallèle, elle accuse l’interface d’Uniswap (le site officiel de l’exchange) d’être un courtier en securities non enregistré.
Enfin, elle considère le jeton UNI, à savoir le jeton de gouvernance du protocole comme un contrat d’investissement. Une fois de plus non enregistré.
Autant dire que la SEC accuse Uniswap Labs de tous les maux et l’attaque sur l’ensemble de ses activités.
Uniswap juge le dossier de « faible et erroné »
Le 21 mai, quelques semaines après la réception de l’avis Wells, les équipes d’Uniswap ont répondu à la SEC via une publication de blog.
Dans son billet de blog, Uniswap se dit « prêt à combattre » et déterminé à « continuer de développer » son protocole.
« Nous sommes convaincus que notre travail se situe du bon côté de l’histoire. La SEC ne devrait pas consacrer ses ressources, financées par le contribuable, à intenter une action contre nous. »
Uniswap revient notamment sur la classification du jeton UNI comme contrat d’investissement. Selon l’exchange, cela ne fait aucun sens. En effet, les jetons UNI ont été distribués via un airdrop à des centaines de milliers d’utilisateurs. Et ce « gratuitement, sans contrat et sans attente de profit, uniquement grâce aux efforts d’Uniswap Labs ».
Et pour assurer sa victoire, Uniswap s’entoure des meilleurs. Ainsi, l’entreprise s’offre les services de Andrew Ceresney, qui a déjà représenté Ripple lors de leur victoire contre la SEC et Don Verrilli, qui a quant à lui représenté Grayscale face à la SEC.
« Nous défendrons le droit d’utiliser et de distribuer des codes à usage général qui obligent les opérateurs historiques à se mettre à jour, à s’adapter et à être compétitifs. Alors, pendant que notre équipe juridique se bat pour l’innovation et la liberté financière des Américains, nous continuerons à faire ce que nous faisons le mieux : construire. »
De son côté, la SEC semble perdre du terrain aux États-Unis. En effet, la Chambre des représentants a récemment invalidé le texte de loi SAB 121 initialement émis par la SEC, dont les normes comptables ont été jugées trop contraignantes.