TRON : Disney préfère les Daft Punk à la cryptomonnaie
Ils vont nous énerver Mickey – Disney a empêché les équipes partenaires de la cryptomonnaie Tron d’obtenir des droits de marques auprès du Bureau des brevets et des marques de commerce nord-américain. La demande a été rejetée suite aux craintes de Disney concernant les dommages potentiels sur sa marque TRON, issue du film du même nom.
Mickey Mouse vs Justin Sun
Du côté des ayant-droits de Mickey Mouse, on fait parfois la grimace. Et encore plus lorsque quelqu’un tente de s’approprier une marque leur appartenant. C’est ce que semble démontrer la décision récente du bureau des brevets et des marques américain, qui a refusé trois demandes de dépôt de marque initiées par une entreprise liée à la blockchain Tron.
La demande a été initialement déposée en 2018 par un partenaire de la fondation Tron, Raybo Technology : elle visait les marques « TRON« , « TRONNETWORK » ainsi que « TRONIX« . Raybo Technology a par la suite publié lesdites marques dans la Gazette officielle des marques en avril 2019 (permettant aux potentiels propriétaires de marques déjà existantes de contester), amenant Disney à s’opposer à ce dépôt.
Disney mettait donc en marche la machine judiciaire ds le 6 août, affirmant qu’elle détenait les droits sur le mot « TRON », grâce à la franchise portant le même nom. Au delà d’être un remake bien connu, remis au goût du jour visuellement mais aussi musicalement, TRON est donc aussi et surtout une marque. Et une marque, ça se respecte.
« Disney croit que sa propre marque est endommagée, et sera endommagée, par [ces dépôts de marque]. », ont déclaré les avocats de Disney.
En plus de l’utilisation du même nom, Disney pointe du doigt le fait que la blockchain Tron ait aussi utilisé le nom en lettres capitales ainsi qu’une « police et une stylisation très similaires à la police et à la stylisation uniques et distinctives des marques TRON [de Disney]« .
L’entreprise à l’origine de la demande n’a même pas contre-attaqué, ne profitant pas du délai légal qui lui était laissé pour répondre et se défendre. Conséquence immédiate : le bureau des brevets a tranché en faveur de Disney en rejetant l’ensemble des demandes de Raybo Technology.
La montagne qui accouche d’une souris
Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour avoir la réaction du CEO de Tron, Justin Sun, sur Twitter.
Selon lui, la médiatisation de ce rejet relève uniquement du FUD – fear uncertainty and doubt – et ne vise qu’à jeter le discrédit sur le projet TRON. Dans un thread probablement calibré au préalable, il se dit convaincu que d’autres dépôts de marque connaîtront une fin plus heureuse.
Au delà de l’anecdote, voilà donc une nouvelle publicité dont le projet se serait probablement bien passé. En tout cas, cette affaire – qui pourra faire sourire – ne fera pas oublier les récentes critiques de centralisation du projet en question.