Sushiswap établit des DAO au Panama et au Iles Caïman
Sushiswap en pleine restructuration – Née d’un fork d’Uniswap, Sushiswap est l’une des plateformes d’échange décentralisées les plus influentes de l’écosystème. Déployée à travers une dizaine de blockchains, Sushiswap a pleinement embrassé l’aspect multi-chaîne de la DeFi. Désormais, la plateforme mène un plan de restructuration à divers niveaux.
Sushiswap en pleine restructuration
Lancé en 2020, Sushiswap a su devenir une plateforme incontournable de la DeFi. Ainsi, celle-ci génère un volume quotidien de près de 40 millions de dollars.
En septembre dernier, la plateforme a annoncé une évolution de taille avec le déploiement de la v2 de son interface. En parallèle, la plateforme d’échange effectue des restructurations à plusieurs niveaux.
Ainsi, en octobre dernier, le nouveau leader de Sushiswap a été élu en la personne de Jared Grey. Celui-ci ayant pour mission de définir les objectifs et « mener Sushi vers son prochain chapitre ». Cette élection a malheureusement été suivie d’un scandale équestre, pour le moins surprenant.
En parallèle, la communauté a proposé une modification des mécaniques relatives au jeton SUSHI. L’objectif étant de lui accorder plus d’importance dans l’écosystème ainsi que d’assainir et décentraliser la gouvernance. Les débats suivent leur cours sur le forum de gouvernance du protocole.
De surcroît, la version 2 des smart contracts du protocole est, elle aussi, en préparation.
Restructuration du DAO de Sushiswap
Le 22 septembre dernier, Neil Bhasin, l’un des membres du comité de compensation de Sushiswap, a ouvert le débat concernant le DAO du protocole. Ainsi, dans sa publication sur le forum de gouvernance, celui-ci propose plusieurs pistes de réflexion quant à la création d’entités légales pour le DAO.
« Sushi a engagé un conseiller juridique pour fournir des conseils concernant la planification et l’exécution de la structure juridique de Sushi. […] L’objectif de la structure et du cadre de l’entité est de fournir un maximum de flexibilité à Sushi pour qu’il puisse aller dans n’importe quelle direction du DAO ou de la gouvernance, tout en atténuant les risques. »
Finalement, après un mois de débat, la proposition a été soumise au vote via le module de gouvernance.
Ainsi, les débats ont abouti à la proposition de création de trois entités. Une étant basée aux Iles Cayman et deux au Panama.
L’entité basée aux Iles Cayman, intitulée DAO Foundation, aura pour but d’administrer le DAO de Sushiswap.
« La Fondation DAO disposera d’un conseil de gouvernance qui aura la flexibilité d’administrer le processus de gouvernance de Sushi on-chain et de faciliter les activités off-chain. »
Une des entités basée au Panama, intitulée Panamian Foundation aura pour mission d’administrer le protocole, à savoir les smart contracts.
« La Panamian Foundation conclura un accord de services avec des prestataires de services pour l’aider à développer le protocole. »
Enfin, la seconde entité basée au Panama, intitulée Panamian Corporation s’occupera quant à elle du développement de l’interface utilisateur de Sushiswap.
« La Panimian Corporation, conclura un accord de services avec des fournisseurs de services pour aider au développement et à la maintenance de la couche UI du protocole. »
Un vote sans appel
Après une semaine de vote, la proposition a été adoptée haut la main. Celle-ci a récolté près de 100% de voix favorables.
Notons tout de même que cette décision a largement été influencée par deux baleines. En effet, les deux plus gros votants représentent à eux deux 90% de la puissance de vote déployée. Ces votants ont utilisé respectivement 5,9 et 4,1 millions de jetons SUSHI pour le vote.
Cela démontre tout de même un cruel manque de décentralisation dans la gouvernance du protocole. Une situation de centralisation qui n’est pas si surprenante. En effet, en juin dernier l’entreprise Chainalysis dévoilait une étude édifiante sur la centralisation des DAO.