La société Block de Jack Dorsey dans le collimateur de la justice US
Cash Investigation. Si la justice des États-Unis était une blague, elle serait de mauvais goût et définitivement inscrite dans le comique de répétition. En particulier dès qu’il s’agit du secteur des cryptomonnaies, vis-à-vis duquel sa stratégie semble se résumer à punir avant de chercher à comprendre. Car les procureurs américains semblent confondre liberté numérique et protection des données avec criminalité et blanchiment d’argent. Une incompréhension systémique dont le viseur vient de pointer Jack Dorsey, ex-PDG fondateur de Twitter converti en entrepreneur maximaliste du Bitcoin avec sa société Block. Au programme : la violation des sanctions internationales à l’aide des applications Square et Cash App.
La société Block dans le viseur de la justice US
La politique de la crypto brulée semble actuellement s’accélérer sur le territoire des États-Unis. Et cette intensification forcenée finit pas obliger certains acteurs de la liberté cryptographique à quitter ce territoire en toute urgence.
En effet, la récente arrestation des responsables du wallet Samouraï sonne comme une menace évidente à l’attention des amateurs de protocoles open source et autres services décentralisés. Car, de fait, les services proposés échappent aux sanctions – justifiées ou non – émises par la première puissance de notre monde actuel.
Et, pendant que la société Tether (USDT) s’invente un improbable enthousiasme réglementaire, le nombre de projets crypto attaqués par le ministère de la justice américaine (DOJ) ne cesse d’augmenter.
Quoi qu’il en soit, c’est désormais la société Block de Jack Dorsey de se retrouver sur le banc des accusés. Cette fois dans une affaire qui concerne un ancien employé, transformé en lanceur d’alerte pour le compte des autorités américaines.
En cause, des manquements répétés aux sanctions économiques internationales prétendument « connues de la direction et du conseil d’administration de Block ces dernières années. »
enquête ouverte par des procureurs fédéraux
L’affaire vient d’être révélée dans les colonnes du média américain NBC News. Cela suite à la révélation de « documents internes indiquant que Block a traité les transactions en cryptomonnaies pour des groupes terroristes et Square a traité les transactions impliquant des pays soumis à des sanctions économiques. »
Des données visiblement révélées par un ancien employé, indiquant des transactions vers des entités situées dans des pays soumis aux restrictions des sanctions américaines. La plupart du temps pour de petits montants impliquant des territoires comme Cuba, l’Iran, la Russie et le Venezuela.
« Tout dans la section conformité était défectueux. Elle est dirigé par des personnes qui ne devraient pas être en charge d’un programme de conformité réglementé. »
Ancien employé de Block
Un dossier visiblement assez conséquent pour déclencher une enquête de la part des procureurs fédéraux des États-Unis. Car, selon les déclarations de l’ancien employé, la société Block n’aurait pas corrigé ses processus lorsqu’elle a été alertée de ces prétendues violations de conformité.
Des accusations auxquelles la société Block a immédiatement répondu par la voix de l’un de ses portes-parole. Cela en indiquant au média NBC News que l’entreprise maintient en permanence un programme de conformité « responsable et étendu. » Avec comme objectif de répondre aux « menaces émergentes et à un environnement réglementaire de sanctions en évolution. » Une affaire à suivre…