Sam Bankman-Fried rêve d’obtenir la grâce présidentielle et Polymarket vient d’ouvrir les paris
Faites vos jeux ! Après la grâce présidentielle accordée à Chengpeng Zhao par le président Donald Trump, les regards se tournent désormais vers Sam Bankman-Fried. Ce dernier espère aussi obtenir une faveur présidentielle et la plateforme Polymarket vient d’ouvrir des paris sur la question. Bon, les situations ne sont quand même pas du tout les mêmes, mais cela n’empêche pas les parieurs de s’en donner à cœur joie.
- La plateforme Polymarket a ouvert des paris sur la possibilité d’une grâce présidentielle pour Sam Bankman-Fried, suscitant un vif intérêt.
- Malgré l’optimisme de certains parieurs, la gravité des accusations contre Bankman-Fried rend son pardon par Donald Trump hautement improbable.
Polymarket ouvre les paris sur les grâces de Donald Trump
Polymarket est une plateforme de pari décentralisée qui s’est fait connaitre pour ses paris politiques lors de la dernière campagne présidentielle américaine. De nombreux paris autour des différents candidats avaient alors été proposés et le succès fut clairement au rendez-vous.
Fort de ces premières réussites, Polymarket a depuis étoffé son offre et aujourd’hui, il est donc possible de parier les grâces présidentielles de Donald Trump !
Le pari sur « Qui sera pardonné par Trump en 2025 ? » a vu les probabilités de SBF passer de 5,6 % à 12 % en seulement 12 heures, mais il y a d’autres candidats en la matière comme Eric Adams, Roger Ver, Julian Assange et la liste est longue ! Il y a même la possibilité de parier sur un auto-pardon de Donald Trump.
Au total, plus de 6,5 millions de dollars ont été misés sur ce marché, dont 302 090$ sur le fondateur de FTX. Mais ce n’est pas tout, puisqu’une question spéciale est aussi posée sur ce cas précis : « SBF sera-t-il libéré en 2025 ? ». Et cette position a très récemment explosé avec des chances qui sont passées de 4,3 % à 19,1 % avant de retomber à 15,5 %.
Après CZ, SBF peut-il aussi être pardonné ?
Toutefois, bien que les parieurs semblent optimistes, rien n’est moins sûr et le parallèle avec CZ a ses limites. SBF a été reconnu coupable de fraude et de complot en vue de blanchir de l’argent pour avoir détourné plusieurs milliards de dollars provenant des fonds des clients et condamné à 25 ans de prison.
De son côté, CZ a été accusé d’avoir violé les lois américaines sur le blanchiment d’argent en permettant à des fonds illicites de transiter par Binance et condamné à quatre mois de détention. Une affaire évidemment bien moins grave que celle de SBF et la comparaison est plutôt saugrenue.
Comme l’a souligné l’avocat spécialisé dans les cryptos, Jake Chervinsky, serait « vraiment choqué » si l’administration Trump accordait un pardon à SBF. Son nom est associé à un gigantesque scandale médiatico-économico-politique, et il n’est vraiment pas sûr que le président souhaite accoler son nom à celui de l’ennemi public numéro 1 de la crypto. Mais pour les plus joueurs d’entre nous, ça reste possible sur Polymarket.
Ben Canton
Avec une formation en littérature et en langues, j’aime mêler l’analyse rigoureuse au goût des idées pour décrypter les grands enjeux économiques et (géo)politiques liés aux cryptomonnaies. Depuis 2019, j’écris pour le Journal du Coin, et je collabore également avec Tahiti Cryptomonnaie, où je me concentre sur des sujets comme le Bitcoin, les MNBC, la tokenisation des RWA et plus largement les mutations stratégiques du Web3. Lecteur passionné, curieux du monde et des rapports de pouvoir qui le structurent, je m’efforce de rendre ces thématiques accessibles à tous, avec une attention particulière pour les projets pensés pour le grand public.
