L’origine des cryptomonnaies, le plus délicieux des cocktails
Techs on the beach – Le développement des cryptomonnaies prend racine dans des influences culturelles, politiques et technologiques : ces trois pans se retrouvent sous l’idéologie du Libertarianisme. Aujourd’hui, nous allons remonter jusqu’aux premières traces, dès 1990. Ne vous laissez pas impressionner par les mots, cet article s’adresse à tous, des novices aux plus aguerris !
Qu’est-ce que le Libertarianisme ?
Une idéologie politique qui croit que l’autorité, l’organisation et les administrations devraient être le moins centralisées possible. Pour ses défenseurs, les individus devraient avoir autant de pouvoir que possible pour décider du cours de leur vie sans ne jamais avoir à sacrifier droits et propriétés au profit d’un gouvernement, et ce, de façon excessive.
Vous vous rendez sûrement déjà compte du lien existant avec le Bitcoin. Avec un contrôle étatique centralisé et croissant, notamment celui des services et de l’information individuelle, les libertariens commencèrent à s’inquiéter du sort de la vie privée…
Depuis les discussions en ligne sur des forums jusqu’aux listes de diffusion par mail, deux groupes se formèrent :
- les Cypherpunks
- les Crypto-anarchistes
Et tous deux préconisaient l’utilisation de la cryptographie afin de protéger sa vie privée !
💡 Si la question vous intéresse, je vous redirige vers le célèbre Manifeste Cypherpunk
La cryptographie a connu plusieurs tentatives de cryptomonnaies ayant échoué : c’est de ces échecs que s’est nourri Satoshi Nakamoto, considéré comme “le” créateur du Bitcoin.
Parce que l’article souhaite s’adresser à tous, voici deux prérequis servis ici, pour vous :
Le Proof of Work en une phrase
Cela consiste à résoudre un problème mathématique à l’aide d’une puissance de calcul informatique.
Le consensus expliqué simplement
Vous et vos amis souhaiteriez manger quelque part ce midi. À poids égal, chacun est amené à exprimer son opinion sur ce qu’il aimerait engloutir dans le but d’arriver à un consensus. Ici, c’est votre lieu de restauration.
Seulement voilà, “don’t trust human, trust code” est un adage de valeur pour l’écosystème. Pour cela, rien d’exceptionnel, nous sommes dans le besoin d’utiliser un algorithme de consensus afin de s’assurer qu’aucun biais humain n’intervienne dans la prise de décision qui guidera le contenu (à savoir les transactions) d’une blockchain.
💡 Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, je vous redirige cet article concis du JDC
Ces projets avortés qui ont pavé le chemin de la plus célèbre des cryptomonnaies
David Chaum et Digicash
David, c’est un cryptographe et un ingénieur informatique. Durant ses études à Berkeley (l’équivalent de notre HEC, mais en Californie), il inventa les signatures confidentielles.
Une de ses dissertations datant de 1982 regroupait tous les éléments que l’on retrouve dans la blockchain du Bitcoin excepté le Proof of Work !
En 83, il invente ce qu’il commercialisera sous l’entreprise Digicash.
Son invention permettait aux utilisateurs de signer des transactions sans révéler leur identité mais elle échoua à cause de la centralisation.
Hashcash
Adam Back inventa ce système brillant alors qu’il n’était âgé que de 27 ans. Docteur en informatique et cryptographe, il matérialisa l’ancêtre du Proof of Work.
Hashcash permettait de réduire les spams en obligeant chaque utilisateur à résoudre un puzzle pour pouvoir envoyer un mail. Aujourd’hui, il est largement utilisé comme fonction d’extraction de bitcoin à quelques détails près.
Le tampon Hashcash apposé sur le mail constituait une preuve de travail, réclamant une quantité paramétrable, que l’expéditeur devait calculer avant envoi. Le destinataire – et tous ceux impliqués dans le réseau en réalité – pouvait vérifier efficacement le tampon reçu.
B-Money
B-Money fut la première proposition de cryptomonnaie au sens propre du terme. Inventée par Wei Dai, elle concentrait de nombreux éléments que l’on retrouve dans le Bitcoin :
- une preuve de travail (Proof Of Work) vérifiée par la communauté
- l’idée de l’explorateur de blockchain : tous les utilisateurs détenaient une copie de la database
- toutes les transactions étaient validées à l’aide de hachages cryptographiques
- les individus participant à l’entretien du réseau étaient récompensés financièrement
- les contrats et les transactions étaient exécutés par la diffusion et les signatures numériques
Le JDC a d’ailleurs rédigé un article sur le sujet si vous souhaitez le connaître plus en détail !
Octobre 2008, une date peu anodine pour l’histoire des cryptomonnaies
C’est 15 jours après la déclaration de faillite de Lehman Brothers – événement qui entraîna les marchés mondiaux dans sa chute – que Satoshi Nakamoto publia un White Paper.
Derrière son intitulé délicat « Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System », il faut admettre que ce dernier tombait à pic. Au-delà des explications techniques, c’est avant tout la justification d’une monnaie numérique que l’on retrouve dans ces 9 pages.
Le propos s’appuie aisément sur la défaillance des banques, la méfiance envers les tiers de confiance et la faillibilité humaine.
Le contexte économique et financier dans lequel le monde sombre ne fait que servir un propos limpide qui trouvera une résonance grandissante au fil des années : “le” créateur du bitcoin a su trouver le meilleur des momentums.
📽️ Si vous souhaitez en apprendre plus sur la genèse, je vous recommande la mini web-série Arte Le mystère Satoshi : enquête sur l’inventeur du Bitcoin
Si arrivé à la fin de cet article vous n’êtes toujours pas convaincu de l’importance vitale de prendre le train de Bitcoin et des cryptomonnaies, quittons-nous bons amis : rien ni personne n’y parviendra ! À défaut, n’attendez plus pour préparer l’avenir en allant vous inscrire sur la plateforme Binance, LA référence absolue du secteur (lien affilié).