Memecoins sur Solana : Le créateur de Pump.fun appelle à des mesures de sécurité après le fiasco Libra

Plus jamais ça. Le fondateur de Pump.fun, une plateforme de lancement de memecoins sur Solana, a appelé à des mesures de sécurité accrues après le chaos entourant le lancement du jeton LIBRA, soutenu brièvement par le président argentin Javier Milei. Ce memecoin, présenté comme le jeton officiel de l’Argentine, a vu sa capitalisation s’effondrer de 4,4 milliards de dollars en quelques heures, après que plusieurs portefeuilles ont siphonné plus de 107 millions de dollars de liquidités.

Un « rug pull » d’envergure nationale qui met Pump.fun sous pression

Le 15 février, le président argentin Javier Milei a partagé sur X le jeton LIBRA comme étant la cryptomonnaie officielle de l’Argentine. Cependant, peu après, plusieurs portefeuilles ont retiré massivement des fonds du pool de liquidités du jeton, provoquant une chute libre de sa valeur. Javier Milei a rapidement supprimé son message, mais le mal était fait : la capitalisation de LIBRA est passée de plusieurs milliards à presque rien en un temps record, comme l’ont déploré des internautes avisés.

Ce qui aurait pu être un moment historique pour la crypto en Argentine s’est transformé en ce que certains ont qualifié de « rug pull » ou de « pump and dump » à l’échelle nationale.

La plateforme Pump.fun, même si elle ne fut pas directement utilisée pour le lancement de LIBRA, a ensuite été vivement critiquée. Son fondateur, connu sous le pseudonyme d’Alon, a exprimé son dégoût face à ce qu’il a décrit comme une « arnaque interne ». Il a défendu sa plateforme, affirmant qu’elle avait été conçue pour protéger contre ce type de manipulation, mais il a également reconnu dans un long message que des « garde-fous » supplémentaires étaient nécessaires.

Meteora et Jupiter dans la tourmente après le fiasco LIBRA

Il a appelé à des mesures telles que l’éducation des utilisateurs sur la création éthique de jetons et la réduction de la visibilité des tokens présentant des schémas de trading ou des structures de propriété suspects.

Dans la foulée du scandale, Ben Chow, le cofondateur de Meteora, a démissionné. Meteora, ainsi que Jupiter, avaient collaboré avec Hayden Davis de chez Kelsier Ventures, l’entité derrière LIBRA. Bien que Ben Chow ait nié toute activité d’initié, assurant que ni lui ni son équipe n’avaient reçu ou géré de jetons de manière inappropriée, la confiance est clairement ébranlée et son départ était donc finalement inévitable.

Meow, le cofondateur de Jupiter, a par ailleurs annoncé sur X l’embauche du cabinet d’avocats Fenwick and West pour mener une enquête indépendante sur les événements entourant le lancement de LIBRA et les évènements malheureux qui ont suivi.

Ce fiasco met en lumière les risques inhérents aux lancements de memecoins, même lorsque ceux-ci sont soutenus par des personnalités publiques de premier plan. Alors que la communauté crypto attend les résultats de l’enquête, cet incident pourrait bien changer la façon dont les plateformes de lancement de jetons abordent la sécurité et la transparence. Ou pas.