JP Morgan, nouveau parrain du Bitcoin, sort l’artillerie lourde et réunit les Avengers du secteur
Quand les grandes institutions s’associent – La banque d’affaires JP Morgan a déposé une demande d’enregistrement d’un nouvel instrument financier auprès de la SEC, pour lancer un nouveau produit structuré permettant une exposition aux entreprises en lien avec l’écosystème crypto.
Un produit lié aux entreprises « cryptos »
Le Cryptocurrency Exposure Basket (March 2021) sera un panier d’actifs composé de 11 entreprises cotées aux États-Unis. Ces firmes ont été choisies compte tenu de leur lien avec le marché des actifs numériques. Parmi celles-ci, nous retrouvons notamment Microstrategy et Square qui ont placé un bonne partie de leur trésorerie dans Bitcoin. Mais n’oublions pas non plus PayPal qui se lance dans le crypto-game avec l’acquisition de Curv.
Dans la note explicative fournie à la SEC, JPM souligne certains points clés. Tout d’abord, ce panier ne fournit aucunement une exposition directe aux crypto-actifs. La performance du panier n’est pas corrélée à celle du marché crypto, mais au cours des actions des 11 entreprises.
Un produit financier pas comme les autres
Ce nouveau produit structuré est un titre de dette à échéance 1 an qui ne produira ni intérêt ni dividende.
Le mécanisme est un peu particulier et mérite d’être approfondi. Comme chaque titre représente une dette, ils ont donc vocation à être remboursés. Ces titres de dettes seront disponibles à partir de mars 2021 et seront remboursés en mai 2022.
Les titres ont une valeur nominale de 1 000 dollars à l’achat. Mais pour le rachat en 2022, leur valeur sera calculé en fonction de la performance du panier d’actifs.
Dans l’éventualité où le panier d’actifs s’apprécie de 50 %, les porteurs de titres recevront 1 470 dollars par titre. Eh, oui ! JP Morgan va prélever 3 % au titre des frais de gestion, et ce, même en cas de moins-value.
Le lancement de ce type de produit permet en quelque sorte de contourner l’interdiction de lancer un ETF Bitcoin aux États-Unis, tout en capitalisant sur l’engouement des entreprises US pour les actifs numériques.