Le gendarme financier US atomise Ripple – Les poursuites sont lancées, le XRP s’écroule de 40 %
L’avenir du XRP menacé ? – Les révélations de Brad Garlinghouse, CEO de Ripple, se sont montrées exactes. La Securities and Exchange Commission (SEC) vient effectivement de les accuser d’avoir mené une émission illégale de valeurs mobilières. Le litige porterait sur près de 2 milliards de dollars, engrangés grâce à la vente du jeton interbancaire XRP.
1,9 milliard de dollars de ventes illicites de XRP ?
Le couperet vient de tomber de façon officielle, via un communiqué de presse publié sur le site de la SEC. Le gendarme financier US va poursuivre la société Ripple Labs ainsi que 2 de ses plus hauts dirigeants, Christian Larsen (président exécutif) et Bradley Garlinghouse (actuel CEO).
La plainte stipule que Ripple a levé des fonds, dès 2013, via une émission de valeurs mobilières (securities) non enregistrée, à savoir la vente de jetons XRP. Les montants illégalement levés se monteraient à plus de 1,3 milliard de dollars.
En plus de diriger et de promouvoir les ventes de XRP utilisées pour financer l’activité de la société, Larsen et Garlinghouse auraient effectué des ventes personnelles non enregistrées de XRP pour un montant total d’environ 600 millions de dollars.
Selon la SEC, toutes ces émissions non enregistrées constituent autant de violations des dispositions d’enregistrement prévues par les lois fédérales sur les valeurs mobilières.
« Nous alléguons que Ripple, Larsen, et Garlinghouse ont omis d’enregistrer leur émission et leurs ventes de milliards de XRP aux investisseurs particuliers, ce qui a privé les acheteurs potentiels d’informations adéquates sur XRP et les activités de Ripple, et d’autres protections importantes (…) qui sont fondamentales pour garder fiable notre système de marché public. »
Stephanie Avakian, directrice de la division d’Application des Lois chez la SEC
Une action en justice qui fait décrocher le cours du XRP
En réalité, la SEC a déposé sa plainte devant le tribunal fédéral de Manhattan, pour violation des dispositions d’enregistrement de la loi du « Securities Act » de 1933 (définissant ce qu’est une valeur mobilière).
Elle demande ainsi au tribunal une injonction pour cesser ces ventes illicites de XRP ainsi qu’un dédommagement avec intérêts et des sanctions civiles (amendes).
« Les exigences d’enregistrement sont mises en place pour garantir que les investisseurs potentiels (…) reçoivent des informations détaillées sur les opérations commerciales et la situation financière d’un émetteur (…) nous alléguons que Ripple et ses dirigeants n’ont pas réussi, pendant plusieurs années, à satisfaire à ces dispositions fondamentales de protection des investisseurs (…) »
Marc P. Berger, directeur adjoint de la division d’Application des Lois chez la SEC
Avant cette annonce, le cours du XRP avait pourtant bénéficié de la tendance haussière du bitcoin, qui emmène avec lui l’ensemble du marché des cryptos. Mais depuis, c’est la dégringolade. D’un prix compris entre 0,55 à 0,60 dollar, le XRP a aujourd’hui baissé jusqu’à 0,30 dollar l’unité, soit une chute de plus de 40 %.
Les ennuis et la bataille judiciaire ne font que commencer pour Ripple. Il semble difficile d’éviter que le jeton XRP soit reconnu comme une valeur mobilière, avec les lourdes conséquences que cela aura. Est-ce qu’il s’agira d’une « broutille » par rapport aux fonds levés, comme pour le projet EOS ou est-ce qu’au contraire, cela pourrait mettre un coup d’arrêt fatal à Ripple et son XRP, comme le projet TON de Telegram ?