Ce géant de Wall Street prétend miner du bitcoin « propre » : la fable de l’argent sale servie aux bitcoiners
Un bitcoin en bonne et due forme signé Marathon – Durant le mois de mars, Marathon Digital, le numéro 1 du minage aux États-Unis avait annoncé son intention de produire des bitcoins conformes aux exigences de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), une agence fédérale qui supervise et applique les programmes de sanctions économiques du pays. Le 5 mai dernier, le groupe côté au NASDAQ avait annoncé avoir miné son premier bloc Bitcoin, répondant parfaitement aux exigences de l’OFAC et à la réglementation contre le blanchiment d’argent.
Faire les beaux yeux aux régulateurs et se faire troller par les bitcoiners
Afin de produire des blocs conformes aux exigences de l’OFAC, Marathon a créé un pool de minage qui refuse de traiter les transactions provenant d’entités et de personnes inscrites sur la liste noire du Département du Trésor. En conséquence, les bitcoins minés dans les blocs remplis de transactions autorisées par le gouvernement sont exempts de tout lien avec des entités et personnes considérées suspectes par les États-Unis.
« Notre pool s’attaque de manière proactive à ces 2 problèmes. En ramenant le pouvoir minier en Amérique du Nord, nous pensons que le réseau deviendra plus décentralisé et plus robuste, car le risque d’ingérence d’autres gouvernements dans l’industrie minière diminue. En excluant les transactions entre acteurs malveillants, nous pouvons offrir aux investisseurs et aux régulateurs la tranquillité d’esprit que le bitcoin que nous produisons est ‘propre’, éthique et conforme aux normes réglementaires. »
Fred Thiel, CEO de Marathon Digital
Toutefois, la transition vers une production de « bitcoins vierges » n’est pas vue d’un bon œil par les bitcoiners, qui se sont empressés de réduire à néant les efforts de Marathon Digital.
Comme vous pouvez le voir, le bloc miné par Marathon contient des transactions liées aux marchés noirs Hydra Market. Pour autant, la liste noire de l’OFAC n’inclut pas le marché noir russe Hydra Market. Le bloc correspondrait donc aux standards de l’agence fédérale.
Par ailleurs, l’adresse associée à ce bloc a été volontairement contaminée par les participants du réseau qui ont envoyé des satoshis liés à des activités criminelles vers l’adresse. Cette manœuvre a irrémédiablement compromis celle-ci qui ne correspondait plus aux standards de l’OFAC.
Il semble que la tentative de Marathon Digital soit un échec, car les exigences de l’OFAC n’ont pas de sens sur la blockchain. En observant les données on chain, n’importe quel participant peut envoyer des satoshis liées à des activités occultes, compromettant ainsi la manœuvre.