Fraude crypto : SafeMoon décroche un procès pour une arnaque à 200 millions de $
Ni safe, ni moon ! Il est parfois difficile de ne pas débuter un article par une affirmation du type : « on vous avait bien prévenu ». C’est pourtant ce qu’il s’est passé avec le scam SafeMoon lancé avec beaucoup (trop) de succès sur la Binance Smart Chain en mars 2021. Une « pépite » construite sur de fausses promesses et de vrais dangers dont le destin tragique était écrit dès ses origines. Pourtant, la fièvre est rapidement montée… avant de retomber presque aussi vite de plus de 97 % à la fin. Et voici venu le temps de rendre des comptes pour ses dirigeants…
Arrestation des responsables de SafeMoon
Rien n’allait dans le projet SafeMoon. Et la horde d’investisseurs aveuglés par des profits artificiels ne faisait que confirmer cette impression. Pourtant, ce jeton sorti des entrailles de ce qui était encore la Binance Smart Chain – devenue BNB Chain – a connu un succès très important dés son lancement.
Une histoire de jeton « anti rugpull » dont la mention ne peut empêcher de faire sourire avec le recul… et même avant. Le tout basé sur un principe à forte odeur de pyramide qui permettait à ses détenteurs de se redistribuer une taxe de 5% prélevée sur l’ensemble des transactions effectuées. Ou comment gagner de l’argent en imposant l’activité des autres.
Le problème ? Rien n’était Safe dans cette affaire. En particulier car les responsables de cette fable numérique avaient un accès rapidement identifié comme illimité aux fonds de leurs investisseurs. Et ce qui devait arriver, arriva. Car selon les accusations portées par la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis, ses dirigeants auraient mené un complot en vue de perpétrer une fraude électronique massive et une opération de blanchiment d’argent.
« La plainte de la SEC allègue que le prix de SafeMoon a grimpé de plus de 55 000 % entre le 12 mars et le 20 avril 2021 et a atteint une capitalisation boursière supérieure à 5,7 milliards de dollars avant que son prix ne chute de près de 50 % lorsque le public a appris, le 20 avril 2021, que le pool de liquidités du projet SafeMoon n’était pas verrouillé comme il le prétendait. »
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SafeMoon : To the procès !
Et afin d’étayer ses propos, la SEC avance un montant de 200 millions de dollars comme préjudice estimé dans cette affaire. Cela au profit du fondateur de SafeMoon Kyle Nagy – seul à être encore libre – de son PDG John Karony et du directeur de la technologie Thomas Smith. En effet ces derniers n’auraient pas respecté leur engagement d’apporter le prix de cette cryptomonnaie « en toute sécurité sur la lune ».
« Comme cela a été allégué, une grande partie du pool de liquidités n’a jamais été verrouillée et les accusés ont détourné des millions de dollars pour acheter des voitures McClaren, des voyages extravagants, des maisons de luxe et d’autres choses. »
Bien évidemment, l’instance de régulation profite de cette occasion, par la voix de son Chef de la Crypto Assets and Cyber Unit (CACU) David Hirsch, pour souligner le fait que la DeFi « ne dispose pas de la clarté et de la responsabilité exigées par la loi ». Raison, selon lui, pour laquelle elle attire les escrocs désireux de profiter de ces vulnérabilités pour s’enrichir aux dépens des autres.
Mais le problème vient-il réellement du cadre décentralisé offert par la DeFi ? Car cet article pourrait trouver sa conclusion, une fois n’est pas coutume, dans les propos du chef adjoint du CACU, Jorge G. Tenreiro. En effet, il rappelle le fait que les investisseurs doivent « faire preuve d’une extrême prudence dans ce domaine » Rien à ajouter !
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