Fiscalité crypto en Europe : Le Danemark envisage de taxer les profits non réalisés
Taxer à tout prix. Décidément ces dernières semaines, les mauvaises nouvelles fiscales arrivent de partout en Europe et de la France au Danemark en passant par l’Italie, il semble que les ministres des Finances se soient tous passés le mot : taxer la crypto, taxer les revenus et tant pis si le citoyen a le sentiment d’être spolié ! Après un projet de loi italien qui envisage de passer la taxation des plus-values sur la crypto de 26 à 42 %, c’est maintenant le Danemark qui réfléchit à imposer les gains non réalisés sur les cryptoactifs. Voyons ensemble les contours de cette recommandation du ministère des impôts de Copenhague.
Le ministère des impôts danois réfléchit à taxer les portefeuilles de manière globale
Dans un rapport publié récemment par le ministère des impôts danois, on apprend que les responsables du fisc local envisagent de revoir la manière d’imposer les revenus financiers. Rasmus Stoklund, le ministre en question, a déclaré à la presse que le système existant ne permettait pas toujours de toucher de manière juste et équitable les investisseurs danois en cryptomonnaie et qu’il était donc temps de revoir les modalités.
Afin de simplifier les opérations, les autorités fiscales recommandent de s’orienter vers une taxation des stocks, ce qui revient à prendre en compte le portefeuille d’un investisseur de manière globale d’une année sur l’autre :
« La soi-disant imposition des stocks se produit en tant que revenu du capital et implique en retour que la taxation se produit en permanence, que les cryptoactifs aient été vendus ou non. »
Rapport du ministère des impôts danois sur la taxation des cryptoactifs -Source : gouvernement danois
En gros, chaque année à la même date, il faudra donc déclarer le montant global de son portefeuille crypto et payer un impôt si sa valeur a augmenté, que vous ayez vendu vos cryptos ou pas.
L’Union européenne envoie de mauvais signaux à l’industrie et veut taxer toujours plus
Pour mener à bien cette chasse aux portefeuilles crypto, les autorités attendent évidemment de l’ensemble des plateformes, mais aussi des sociétés de paiement crypto dans le pays, qu’elles transmettent toutes les informations nécessaires, et cela à l’échelle européenne, bien sûr. Les autres actifs financiers comme les actions ou les obligations seront également concernés par cette modification, si jamais elle venait à voir le jour.
Car il faut le rappeler, il ne s’agit que d’une proposition et en aucun cas d’un projet de loi, même si des informations contradictoires circulent déjà sur les réseaux sociaux. Enfin, quoi qu’il arrive, une éventuelle loi ne serait proposée au vote qu’au début de l’année 2025 et n’entrerait pas en vigueur avant 2026. Quid des cryptoactifs détenus bien avant cette date ? Pas de réponse à l’heure actuelle.
Dans une Europe vieillissante en proie à des déficits publics colossaux, les idées pour imposer les revenus des investisseurs et des travailleurs ne manquent pas et du nord au sud, le mot d’ordre est le même : taxer, taxer, taxer. Dans notre Hexagone aussi, la tentation est grande et il fut même question le temps d’un instant d’augmenter la Flat-tax voir même de taxer les Français déjà expatriés ! Finalement, les députés ont fait marche arrière, mais les intentions sont là et on attend avec fébrilité les nouvelles idées du même genre.