Europol saisit 330 000$ en crypto et démantèle un réseau criminel en Lettonie

Cybercriminalité. Les forces de l’ordre de l’Union européenne (UE) regroupées sous la bannière d’Europol viennent de frapper un grand coup contre un réseau de cybercriminalité basé en Lettonie en saisissant notamment 330 000 dollars en crypto. Ce réseau fournissait des cartes SIM et des boitiers spéciaux à des escrocs qui s’en servaient pour monter des arnaques sur internet et sur les réseaux sociaux. Retour sur cette opération d’envergure qui a permis de mettre hors d’état de nuire une organisation criminelle internationale.

Les points clés de cet article :
  • Europol a orchestré une opération d’envergure contre un réseau de cybercriminalité en Lettonie, saisissant 330 000 dollars en cryptomonnaies.

  • L’opération a permis de démanteler une infrastructure criminelle vendant des équipements pour escroqueries mondiales, touchant plus de 80 pays.

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Un réseau de cybercriminalité basé en Lettonie et actif dans plus de 80 pays

Europol a donc annoncé le 21 octobre avoir mené une opération de grande envergure contre un réseau de cybercriminalité basé en Lettonie et qui était spécialisé dans la fourniture de matériel pour des escroqueries en ligne. L’opération, baptisée SIMCARTEL, a été menée en collaboration avec Eurojust, l’agence de coopération judiciaire de l’UE, et avec les autorités autrichiennes et lettones.

Les enquêteurs ont saisi 1 200 boitiers SIM (utilisés pour des fraudes) et 40 000 cartes SIM qui étaient vendus par le réseau à des escrocs dans plus de 80 pays. Ces équipements permettaient aux criminels de créer des profils sur les réseaux sociaux avec des numéros de téléphone anonymes, ce qui leur permettait ainsi de mener des arnaques tout en dissimulant leur identité et leur localisation.

Parmi les fraudes commises grâce à cette infrastructure, on peut citer le phishing (arnaque par email), le smishing (arnaque par SMS), l’extorsion, le trafic de migrants ou encore la diffusion de contenus pédopornographiques.

Les forces de l’ordre de l’Union européenne (UE) regroupées sous la bannière d’Europol viennent de frapper un grand coup contre un réseau de cybercriminalité basé en Lettonie en saisissant notamment 330 000 dollars en crypto. Ce réseau fournissait des cartes SIM et des boitiers spéciaux à des escrocs qui s’en servaient pour monter des arnaques sur internet et sur les réseaux sociaux. Retour sur cette opération d’envergure qui a permis de mettre hors d’état de nuire une organisation criminelle internationale.
Interpol communique sur la réussite de cette opération sur les réseaux sociaux – Source : Compte X

Europol saisit 330 000 dollars en crypto et gèle 500 000 dollars sur des comptes bancaires

Les enquêteurs ont recensé plus de 1 700 cas de cyberfraude en Autriche et environ 1 500 en Lettonie, ce qui témoigne de l’ampleur du réseau et de l’activité qu’il facilitait.

Lors de l’opération, les autorités ont également arrêté sept personnes impliquées dans le réseau, saisi cinq serveurs hébergeant l’infrastructure en ligne, deux sites web faisant la promotion des services du réseau, quatre véhicules de luxe et « des centaines de milliers » de cartes SIM supplémentaires.

Enfin, Europol a mis la main sur 330 000 dollars en cryptomonnaies, dont la nature n’a pas été précisée, ainsi que sur 500 000 dollars sur les comptes bancaires des suspects. Ces sommes proviennent probablement des paiements effectués par les escrocs pour acheter les services du réseau.

Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une lutte internationale accrue contre les réseaux de cybercriminalité. En septembre dernier, Interpol avait déjà saisi 439 millions de dollars dans une opération menée dans 40 pays, dont 97 millions étaient en crypto. La lutte continue pour notre sécurité numérique.

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Ben Canton

Avec une formation en littérature et en langues, j’aime mêler l’analyse rigoureuse au goût des idées pour décrypter les grands enjeux économiques et (géo)politiques liés aux cryptomonnaies. Depuis 2019, j’écris pour le Journal du Coin, et je collabore également avec Tahiti Cryptomonnaie, où je me concentre sur des sujets comme le Bitcoin, les MNBC, la tokenisation des RWA et plus largement les mutations stratégiques du Web3. Lecteur passionné, curieux du monde et des rapports de pouvoir qui le structurent, je m’efforce de rendre ces thématiques accessibles à tous, avec une attention particulière pour les projets pensés pour le grand public.