La DeFi d’Ethereum, future grande révolution monétaire ? Cette banque centrale choque son monde

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Un petit pas pour Ethereum… – L’année 2020 fut celle du phénomène DeFi, mais le phénomène ne compte pas s’arrêter là. Après avoir conquis l’écosystème crypto, c’est au tour des institutions bancaires de se pencher sur le sujet.

Une infrastructure financière plus solide et plus transparente

Le vendredi 5 février, le chercheur et directeur général du Centre pour les Finances Innovantes à l’université de Bâle, Fabian Schär, a publié une étude sur la finance décentralisée.

Cette dernière a été partagée en grandes pompes par la Federal Reserve Bank de Saint-Louis, une des banques régionales composant la fameuse Réserve Fédérale américaine (aussi appelée la FED).

FED USA

À travers elle, le spécialiste a tenté d’identifier les opportunités ainsi que les risques que présente cet écosystème novateur.

La publication comporte une explication détaillée de l’écosystème et les blocs qui le composent. Échanges décentralisés, plateformes de prêt et d’épargne décentralisés, tokénisation : tout est passé au crible.

Schéma des différentes couches de la DeFi – Source : Etude de Fabian Schär

Opportunités et risques

Suite à ces explications de qualité, le chercheur s’attaque au vif du sujet, à savoir les opportunités et risques de l’écosystème DeFi.

Fabian Schär a identifié 4 grands axes sur lesquels la DeFi pourrait présenter des avantages :

  • L’efficacité, grâce au remplacement de certains acteurs centralisés par des smart contracts ;

« Cela réduit considérablement le risque de crédit de la contrepartie et rend les transactions financières beaucoup plus efficaces. »

Fabian Schär
  • La transparence, car l’ensemble des transactions sont publiquement vérifiables ;
  • L’accessibilité, grâce à l’absence de prérequis nécessaires pour interagir avec les protocoles DeFi. ;
  • La composabilité, héritée d’Ethereum, qui permet aux différents protocoles DeFi d’interagir entre eux.

« La DeFi peut accroître l’efficacité, la transparence et l’accessibilité de l’infrastructure financière. De plus, la composabilité du système permet à quiconque de combiner plusieurs applications et protocoles, créant ainsi de nouveaux services intéressants. »

Fabian Schär

Cependant, il existe des risques, à savoir :

  • Les risques lors de l’execution des smart contracts : comme les nombreux hacks de 2020 l’ont démontré ;
  • Le recours à des admin keys : ces clés privées détenues par les créateurs de certains protocoles, qui pourraient être utilisés contre le protocole ;
  • La dépendance entre protocoles : bien que la composabilité puisse être un avantage, elle en reste pas moins un risque, car cela implique que les protocoles peuvent être interdépendants. De ce fait, si un protocole venait à faire défaut, cela pourrait créer une vague de défauts sur d’autres protocoles ;
  • La source des données : la DeFi est dépendante des données fournies par les oracles. Un manque de décentralisation dans ces derniers peut entraîner des risques de taille pour l’écosystème.

Bien que le chercheur admette qu’un changement de paradigme pourrait se produire entre la finance traditionnelle et son alter ego décentralisé, cette dernière devra avant tout adresser les différents risques auxquels elle fait face pour espérer conquérir les institutions.

Renaud H.

Ingénieur en software et en systèmes distribués de formation, passionné de cryptos depuis 2013. Touche à tout, entre mining et développement, je cherche toujours à en apprendre plus sur l’univers des cryptomonnaies et à partager le fruit de mes recherches à travers mes articles.

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