
Crypto : Et si l’arrivée des institutionnels modifiait les cycles de Bitcoin ?
Les institutions au pouvoir. Lors du dernier bull run de 2021, on commençait déjà à voir les prémices de l’adoption institutionnelle de la crypto, avec de grands contrats de partenariat signés par les exchanges, des publicités apparaissaient à la télévision et des stars américaines vantaient les mérites de tel ou tel projet. Mais seulement quelques mois plus tard, patatras, tout l’écosystème s’écroulait dans le sillage des scandales FTX puis Terra Luna. Mais on est maintenant en 2025 et on sent que les choses ont changé. Les grands acteurs institutionnels semblent bien partis pour rester là où ils sont, et voici quelques raisons d’espérer qu’ils soutiennent le marché haussier.
- Les acteurs institutionnels ont renforcé leur présence dans l’écosystème crypto depuis 2025, malgré les scandales précédents.
- La CFTC a intensifié sa surveillance des marchés crypto en utilisant un outil du Nasdaq pour détecter les fraudes et abus.

Stablecoin : Le lobbying crypto face au lobbying TradFi
Avec les récentes victoires législatives de l’industrie crypto, le lobbying de la finance traditionnelle a sérieusement commencé à prendre note du changement. La législation favorable aux cryptos, notamment celle axée sur les stablecoins, inquiète certaines banques qui craignent un risque de fuite des capitaux. Dans le même temps, des entreprises crypto comme Circle cherchent à obtenir des licences bancaires nationales, ce qui n’est pas du goût des banques traditionnelles.
Finalement, on observe donc un alignement des politiques des uns et des autres, avec des banques traditionnelles qui plongent – bon gré mal gré – dans la crypto et des acteurs du Web3 qui se rêvent en banques !
La question de ces stablecoins n’est d’ailleurs toujours pas réglé, malgré les textes votés récemment par les États-Unis, et les problèmes de fragmentation du marché comme celui de la gestion des réserves sont toujours posés. Pour résoudre ce problème, Circle et Paxos se sont associés à Blyprynt pour développer des méthodologies permettant de tracer les tokens jusqu’à leur émetteur vérifié.
Cette initiative vise à lutter contre la contrefaçon de tokens, à améliorer la capacité d’audit des transactions en stablecoins mais aussi à rassurer les autres acteurs de l’économie. Il faut dire que l’écosystème crypto reste un nid à fraudes, à escroqueries et à malversation !

La CFTC renforce sa surveillance
La CFTC (Commodity Futures Trading Commission) a d’ailleurs intégré un outil de surveillance financière développé par le Nasdaq pour détecter les abus de marché, la fraude et le délit d’initié. Cet outil permet une analyse en temps réel des transactions suspectes, aidant ainsi la CFTC à sévir contre les acteurs malveillants.
Alors que la crypto devient de plus en plus intégrée aux marchés financiers, aux bilans comptables et même aux plans de retraite, la nécessité d’une meilleure analyse et d’une réelle transparence ne cesse de croitre. Si la crypto arrive à prendre ce virage et à cocher toutes les cases de la respectabilité, il se pourrait bien qu’elle s’institutionnalise encore plus et qu’elle gagne ses lettres de noblesses.
Malgré les banquiers qui trouvent que l’on parle trop de crypto et les cypherpunk qui déplorent une alliance contre-nature avec le grand capital de Wall Street, les passerelles se multiplient. Mieux, elles seront indispensables pour que Bitcoin & Co sortent définitivement de leur cyclicité pour devenir des actifs comme les autres. Et tant pis pour les conservateurs des deux camps qui voient d’un mauvais œil cette convergence d’intérêt.
