Le blanchiment d’argent en crypto s’est effondré de 30 % en 2023 (Chainalysis)
La goutte d’eau crypto dans l’océan dollar. Les ennemis de Bitcoin (BTC) et du secteur des cryptomonnaies radotent souvent le poncif de leur utilisation pour le blanchiment d’argent, pour tenter de mettre des chaînes réglementaires épaisses à ce jeune secteur innovant. Cela, alors que des rapports – y compris d’officines américaines – concluent que c’est de très loin le dollar US et les monnaies fiduciaires qui servent principalement au blanchiment d’argent. Le dernier rapport de Chainalysis montre, qu’en plus, ce mauvais usage des cryptos est en nette baisse.
Le blanchiment d’argent dans la crypto, un phénomène plus que mineur : infime
Le spécialiste de la surveillance des transactions blockchains, Chainalysis, vient de publier un nouveau rapport sur les blanchiments d’argent réalisés en exploitant les cryptomonnaies. Et le premier constat est que cette utilisation malveillante a baissé de plus de 29,5 % en 2023, par rapport à l’année précédente.
Les adresses illicites avaient ainsi fait transiter l’équivalent de 31,5 milliards de dollars en 2022, et désormais plus que 22,2 milliards de dollars en 2023. Pour donner une idée de la goutte d’eau que cela représente par rapport transactions légitimes, il faut savoir que le volume total d’échange annuel des cryptomonnaies est de l’ordre 76 660 milliards de dollars en 2023…
Le blanchiment d’argent, dont les détracteurs de Bitcoin nous rebattent les oreilles à longueur de temps, ne représente donc que… roulement de tambour… moins de 0,029 % de l’ensemble des volumes d’échange.
Les blanchisseurs d’argent s’adaptent aux restrictions réglementaires
Les réglementations sur les cryptomonnaies restreignent les possibilités et libertés des acteurs légitimes, tout en menaçant également l’innovation à cause d’une lourdeur de conformité qui ne laisse la place qu’aux plus riches et grands acteurs du secteur.
Mais les acteurs malveillants ayant besoin de blanchir de l’argent, eux, semblent toujours trouver un moyen de contourner ces restrictions, qui n’affectent au final que les usagers lambdas et honnêtes des réseaux blockchains. Le rapport de Chainalysis explique en effet que les hackers professionnels du groupe Lazarus ont trouvé la parade pour continuer à blanchir leurs vols de cryptos.
« (…) Les crypto-criminels dotés de compétences plus sophistiquées en matière de blanchiment (…) ont tendance à utiliser une plus grande variété de services et de protocoles cryptos. (…) Les changements de stratégie de blanchiment d’argent auxquels nous avons assisté de la part de crypto-criminels, comme le Lazarus Group, constituent un rappel important que les acteurs illicites les plus sophistiqués adaptent continuellement leur stratégie de blanchiment (…). »
Extrait du rapport de Chainalysis
Et il n’y a pas que pour le blanchiment d’argent que le rôle des cryptomonnaies est incroyablement exagéré. Les ennemis du secteur font la même exagération avec le financement du terrorisme. Ils arrivent à mettre sous une grosse loupe tapageuse et sensationnaliste un simple épiphénomène, que même les autorités étasuniennes reconnaissent comme « limité » et « faible ».