Ben & Jerry’s se lancent dans les crédits-carbone via la blockchain de Stellar
De plus en plus régulièrement, la révolution que représente la technologie des blockchains semble apporter de nouvelles applications pour améliorer des principes existants, ou en créer des nouveaux.
La tokenisation des crédits-carbone
Le marché du crédit-carbone consiste à attribuer des « quotas de pollution » aux entreprises afin de limiter leur impact sur l’environnement. Ceux qui utilisent moins que les quotas attribués peuvent les revendre à ceux qui au contraire, polluent plus.
Mais le problème avec ces crédits-carbone est qu’ils ne fonctionnent qu’à l’échelle industrielle. Les entreprises ne peuvent acheter ces crédits qu’en masse, les consommateurs n’ayant pas part – ni vraiment conscience – du processus.
Le projet pilote, que Ben & Jerry’s mènent dans une de leur boutique de Londres, consiste à ajouter une micro-somme supplémentaire sur leurs produits. Une part étant comprise dans le prix de leurs crèmes glacées, et une part pouvant être également ajouté par le client s’il le souhaite.
Ces microtransactions supplémentaires sont ajoutées, payées et gérées via le réseau blockchain de Stellar, qui est notoirement économe en énergie. Ces nouveaux crédits-carbone peuvent ainsi être facilement reliés en micro-transactions à chaque boule de crème glacée.
De l’utilité de faire passer les crédits-carbone via blockchain
Laszlo Giricz, fondateur de la Poseidon Foundation, qui a conçu ce projet pilote pour Ben & Jerry’s, explique à Forbes que :
« Le marché du carbone a un grand obstacle à l’entrée, il est inaccessible pour la majorité d’entre nous et n’est pas correctement géré, nous prenons ce marché et le rendons accessible et transparent ».
À terme, une application aidera les consommateurs à suivre les compensations carbone lorsqu’ils achètent chez Ben & Jerry et d’autres magasins, et les aidera à calculer comment compenser leur empreinte CO2 s’ils le désirent.
« Nous sommes de plus en plus concernés à examiner notre impact social et environnemental, et à choisir des entreprises qui sont engagées dans ces domaines plutôt que d’autres qui ne s’en soucient pas autant » Laszlo Giricz
Il indique également que sur une tasse de café de 3$, la compensation carbone coûterait moins de deux cents.
Lors du Consensus 2018, c’est IBM qui avait annoncé un partenariat avec Veridium Labs, pour aider les entreprises à compenser leurs empreintes Ccrbone via des tokens de crédit-carbone, sur le réseau Stellar également. Voir émerger un concurrent n’était pas étonnant, mais il est vrai que l’on ne s’attendait pas à ce que ce soit Ben & Jerry’s, le vendeur des glaces éponymes.
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Sources : Forbes || image from Shutterstock.com