Glamsterdam et EIP-7732 sur Ethereum : 4 points pour tout comprendre

Glamsterdam … kezako ? Ethereum n’est pas une blockchain figée. C’est un chantier permanent. Si The Merge a marqué la fin de l’ère énergivore du minage et que Shapella a libéré les enjeux financiers, plus récemment Dencun a ouvert la voie aux transactions ultra-low-cost avec les blobs. Mais, après le récent succès de Fusaka, il restait une épine dans le pied de Vitalik : la dépendance aux middlewares centralisés comme MEV-Boost.

Glamsterdam, portée par l’EIP-7732, est l’étape logique suivante. C’est le moment où Ethereum cesse de s’appuyer sur des béquilles externes pour gérer la construction de ses blocs. On passe d’un système où l’on « bricole » la séparation entre celui qui propose et celui qui construit, à une architecture où tout est régi par le code source. C’est l’âge de la maturité.

Vous n’y comprenez rien ? Cette introduction vous semble absconse ? Pas de panique, dans cet article, vous trouverez 4 points pour tout savoir sur cette nouvelle mise à jour.

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L’ePBS : Le divorce prononcé entre l’esprit et la main

Pour saisir l’importance de l’ePBS (Enshrined Proposer-Builder Separation), il faut d’abord comprendre le « péché originel » de l’Ethereum actuel. Depuis The Merge, la création d’un bloc est un travail d’équipe forcé :

  1. Le Builder (le maçon) assemble les transactions pour en tirer le maximum de profit (MEV).
  2. Le Validateur (l’architecte) signe le bloc pour l’ajouter à la blockchain.

Actuellement, ces deux acteurs ne se font pas confiance. Ils passent donc par un Relais, un intermédiaire tiers qui joue les arbitres. C’est une béquille centralisée : si le relais tombe en panne ou décide de censurer une transaction, le réseau vacille.

C’est là qu’intervient Glamsterdam : avec l’EIP-7732, Ethereum intègre ce rôle d’arbitre directement dans son code source. On dit qu’on l’enchâsse (enshrine). Les conséquences ?

  • Plus d’intermédiaires : Le protocole gère lui-même l’échange entre le maçon et l’architecte.
  • Souveraineté totale : On élimine le risque de censure des relais et les points de défaillance uniques.

Ce qu’il faut retenir : Glamsterdam transforme Ethereum en un système enfin autonome. Le réseau ne se contente plus de « simuler » la séparation des pouvoirs avec des logiciels tiers (comme MEV-Boost), il l’exécute de manière organique et mathématique. C’est le passage d’une « confiance envers des institutions » à une « confiance dans le code ».

C’est le point de départ, car il définit la philosophie de Glamsterdam : l’épuration. En ramenant cette fonction vitale au cœur du protocole, Ethereum gagne en sécurité et en décentralisation, tout en préparant le terrain pour les prochaines étapes de scalabilité.

Les « Staked Builders » :  » Tu casses, tu payes ! « 

Pour comprendre ce qui change, il faut regarder comment se passe la création d’un bloc aujourd’hui, et comment Glamsterdam va « professionnaliser » le métier.

Avant Glamsterdam

Le Validateur (qui a staké ses 32 ETH) et le Builder (qui n’a souvent rien mis sur la table).

Le Builder crie : « Hé ! J’ai un bloc qui rapporte 2 ETH ! ». Le Validateur accepte. Mais si le Builder ment, s’il est trop lent ou s’il disparaît (le « ghosting »), le bloc est perdu.

Seul le Validateur est puni par le réseau (il rate sa récompense). Le Builder, lui, repart les mains dans les poches, sans aucune conséquence financière. C’est un système où le risque est totalement déséquilibré.

    Après Glamsterdam

    Le builder ne peut plus opérer « gratuitement ». Pour avoir le droit de proposer un bloc dans le cadre de l’EIP-7732, le Builder devient un acteur officiel staké. Il doit déposer une caution en ETH sur la Beacon Chain.

    Le Builder s’engage donc par une signature électronique. Dès cet instant, il est « lié » au bloc. S’il fait défection ou s’il est en retard, le protocole ne se contente pas de hausser les épaules : il « slash » (confisque) une partie de sa caution.

    Le validateur est désormais protégé. Même si le Builder ne livre pas les transactions, le protocole puise dans la caution du Builder pour payer le Validateur.

      On passe d’une économie de la promesse (où l’on espère que le Builder fera son job) à une économie de la garantie mathématique.

      En obligeant les Builders à engager leur propre capital, Glamsterdam résout le problème de l’asymétrie : désormais, celui qui a le pouvoir de construire le bloc a aussi la responsabilité financière de le livrer. Cela assainit le marché, décourage les acteurs malveillants et garantit que chaque seconde du temps d’Ethereum est optimisée et payée.

      Le PTC : Les nouveaux chronomètres du réseau

      Avant Glamsterdam :

      Aujourd’hui, lorsqu’un bloc arrive, les validateurs doivent TOUT vérifier en même temps et très vite (moins de 4 secondes) : est-ce que le bloc existe ? Est-ce que les signatures sont bonnes ? Est-ce que les 200 transactions à l’intérieur sont valides ? Est-ce que les soldes des comptes sont corrects ?

      Le Problème : Si le bloc est très lourd (beaucoup de données ou de « blobs »), la vérification prend trop de temps. Si un validateur dépasse le délai, le bloc est rejeté, même s’il était bon. C’est ce qui crée de la latence et des risques de « reorgs » (le réseau s’emmêle les pinceaux).

      Après Glamsterdam (La Validation en deux temps)

      La vérification lourde des transactions est décalée. On a maintenant tout le reste du créneau (plusieurs secondes de bonus) pour s’assurer que le contenu est valide.

      L’Acteur : Le PTC est un jury de 512 validateurs tirés au sort à chaque tour de garde.

      Ce qui change : Au lieu de tout vérifier d’un coup, on sépare le travail. Le PTC a une seule mission : regarder sa montre. Il vérifie uniquement si le Builder a publié son bloc à l’heure.

      Une sécurité blindée contre les « reorgs »

      C’est le point qui rassure les investisseurs et les institutions. Pour comprendre, il faut s’attaquer au monstre sacré d’Ethereum : la Réorganisation de bloc (Reorg).

      Avant Glamsterdam

      Aujourd’hui, lorsqu’un bloc est publié, il y a une période de flottement de quelques secondes. Comme le consensus et l’exécution sont liés, si un bloc est un peu lourd à vérifier, certains validateurs peuvent ne pas le voir à temps et commencer à construire une « chaîne concurrente » sur le bloc précédent.

      Le Problème : Le réseau se divise brièvement en deux. On doit alors « réorganiser » la chaîne pour choisir un gagnant. Pour l’utilisateur, c’est l’enfer : votre transaction qui semblait validée peut soudainement disparaître ou être annulée. C’est un risque majeur pour la DeFi et les paiements en temps réel.

      Après Glamsterdam

      Ce qui change : Grâce à l’EIP-7732, le bloc de consensus est « scellé » par le PTC (le comité du point précédent) presque instantanément.

      Aussi, comme on a validé la présence du bloc en une fraction de seconde, il n’y a plus de place pour l’hésitation. Le « ciment » de la blockchain durcit immédiatement. Même si le contenu lourd du bloc prend plus de temps à être traité, le choix de ce bloc comme étant le bon est déjà définitif.

      En conséquence, les attaquants ou les builders malveillants ne peuvent plus manipuler le timing pour forcer une réorganisation. Le chemin de la blockchain est tracé de manière beaucoup plus rigide et prévisible.

      On passe d’une « Certitude Progressive » (il faut attendre plusieurs blocs pour être sûr à 100%) à une « Certitude Quasiment Instantanée ».

      Les bénéfices sont massifs :

      • Résilience : Ethereum devient une forteresse. En rendant les reorgs « infiniment plus difficiles », on décourage les attaques les plus sophistiquées qui visaient jusqu’ici les failles de timing du réseau.
      • Confiance Institutionnelle : Les banques et les gros protocoles détestent l’incertitude. Un réseau qui ne « saute » jamais est un réseau prêt pour la finance mondiale.
      • Expérience Utilisateur (UX) : Imaginez payer votre café en ETH et être certain, avant même d’avoir rangé votre téléphone, que la transaction ne bougera plus jamais. C’est ce que Glamsterdam apporte.

      Glamsterdam est le passage d’une gestion artisanale à une structure industrielle. En intégrant l’EIP-7732, Ethereum se débarrasse de ses béquilles pour marcher seul, plus vite et plus droit. C’est l’élégance technique au service de la décentralisation absolue.

      Après Fusaka fin 2025, et Glamsterdam début 2026, viendra ensuite le tour de la mise à jour Hegota, mais cela fera l’objet d’un prochain article.

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      Magali

      De simple lectrice en 2017 à rédactrice en chef depuis septembre 2023, j'allie maintenant l'écriture à mes connaissances à travers mes articles pour Le Journal du Coin. Mon seul but est celui de vous informer sur l'univers de demain : celui de la blockchain, des cryptomonnaies, des NFT et du metaverse. Persuadée que Bitcoin est une révolution, j'entends participer à la vulgarisation de notre écosystème.

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